Conseil fédéral Une stratégie nationale contre la pauvreté en Suisse

vf, ats

14.3.2024 - 16:33

Le Conseil fédéral doit adopter une stratégie nationale contre la pauvreté. Le National a accepté jeudi une motion en ce sens par 117 voix contre 59, presque tous partis confondus. Le gouvernement était contre, invoquant les travaux en cours.

Le National veut une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté (photo d'illustration).
Le National veut une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté (photo d'illustration).
ATS

Keystone-SDA, vf, ats

Le taux de pauvreté n’a cessé d’augmenter. Selon l'Office fédéral de la statistique 745'000 personnes soit 8,7% de la population vivaient en dessous du seul de pauvreté en 2021. Dans un pays aussi prospère que la Suisse, ces chiffres sont inacceptables, selon l'auteure de la motion Estelle Revaz (PS/GE).

La motion demande une stratégie nationale pour soutenir les efforts des cantons et des communes dans l'accès à la formation, l'accès aux soins de santé, la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, l'accès à un logement abordable, la garantie de conditions de travail et de revenus dignes. Cette stratégie devra disposer de moyens suffisants.

Le texte exige en outre de reconduire le programme national de prévention et de lutte contre la pauvreté, limité à 2024, jusqu’à 2030 au moins. Il ne faut pas y renoncer au motif de la situation financière tendue de la Confédération, estime la Genevoise.

Le Conseil fédéral admet que la lutte contre la pauvreté n'a pas encore atteint son but. Mais la Confédération a pris des mesures. Et de citer le monitoring national de la pauvreté qui établit un rapport tous les cinq ans, le prochain étant prévu pour fin 2025. «Il est conçu pour durer», a assuré la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.

La Plateforme nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, gérée en collaboration avec les cantons, les communes et les acteurs de terrain, est elle axée sur la pratique. L'évaluation qui vient d'être faite tire un bilan très positif. Sur cette base, le Conseil fédéral décidera si les activités de la plateforme doivent être poursuivies, a indiqué la cheffe du Département de l'Intérieur.

Au Conseil des Etats, une motion au contenu similaire qui aurait dû être traitée jeudi a été renvoyée en commission. Elle sera traitée lors d'une session ultérieure.