Vaud Pas d'injection avérée de GHB durant les festivals de l'été

gsi, ats

15.9.2022 - 13:43

Une vingtaine d'annonces ont été enregistrées cet été lors de festivals vaudois de la part de personne pensant avoir été droguées avec des seringues. Les analyses toxicologiques n'ont toutefois décelé aucune substance injectée, notamment de GHB, dit «drogue du violeur».

Suspicion de piqûres dans des lieux festifs: pas d’injection de substance avérée (photo d'illustration).
Suspicion de piqûres dans des lieux festifs: pas d’injection de substance avérée (photo d'illustration).
ATS

Keystone-SDA, gsi, ats

Répondant jeudi à une interpellation du député UDC Yann Glayre, le Conseil d'Etat vaudois indique que 19 cas ont été répertoriés par la police: au Montreux Jazz (8), Paléo (3), Caribana (3) et dans divers girons (5). Dix plaintes ont été déposées.

Outre ces suspicions de piqûres, six annonces ont été faites de personnes pensant avoir ingurgité, à leur insu, des substances chimiques.

«Des résultats des analyses effectuées dont la police cantonale a connaissance, aucune présence de GHB n'a été constatée», écrit le Conseil d'Etat dans sa réponse. Il ajoute que si plusieurs signalements ont été recueillis, aucun auteur n'a pu être identifié ou interpellé.

En vue des manifestations festives de l'été, la police cantonale et la police de Lausanne ont collaboré avec l'Office du médecin cantonal, les services d’urgence, les experts en toxicologie du Centre universitaire de médecine légale, le Ministère public, les organisateurs des manifestations et l'association La Belle Nuit. «L'objectif de cette coordination était d’harmoniser la prise en charge des situations annoncées», rappelle le Conseil d'Etat.

Concrètement, un service médico-sanitaire de proximité a notamment été installé au sein des festivals pour une première prise en charge de personnes présentant des symptômes de malaise ou des traces de piqûre.

«Peu plausible»

Les autorités vaudoises rappellent encore que, selon les experts, «la probabilité de subir une injection de quelque substance que ce soit, au moyen d'une seringue est extrêmement faible.» Ce type d'injection, qui demande de la dextérité et du temps, est difficile à réaliser au milieu d'une foule. «Il paraît dès lors peu plausible que des substances puissent être injectées par cette voie sans alerter instantanément la victime potentielle», poursuit le texte.

En revanche, les piqûres au moyen d'une aiguille ou de tout autre objet pointu, non stérile, peuvent être source d'infection. Ce risque doit être évalué par du personnel médical pour déterminer si des mesures préventives sont indiquées. Pour cette raison, l'Office du médecin cantonal recommande aux personnes qui ressentent une sensation de malaise, ou qui pensent avoir été piquées, de se rendre dans un service d'urgence ou dans une permanence.