Un cas sur quatreVaud: trop de faux positifs dans le dépistage du cancer du sein
ll, ats
8.6.2022 - 10:52
Le programme vaudois de dépistage du cancer du sein tire un bilan positif après 20 ans. Une femme éligible sur deux y participe, un chiffre stable depuis une dizaine d'années. Le programme a permis de diagnostiquer la maladie chez 5,6% des participantes. Mais près d'un cas sur quatre a abouti à un résultat faux positif, un chiffre élevé. Des mesures ont été prises pour y remédier.
Keystone-SDA, ll, ats
08.06.2022, 10:52
ATS
Le canton de Vaud, précurseur en Suisse, a lancé en 1999 son programme de dépistage, après six ans de projet-pilote. Ce programme propose une mammographie tous les deux ans à toutes les Vaudoises âgées entre 50 et 74 ans. Cet examen est pris en charge à 90% (hors franchise) par l'assurance de base, rappelle mercredi Unisanté.
En 20 ans de suivi (1999-2018), environ 413'000 mammographies ont été effectuées auprès de 111'000 Vaudoises. Parmi les femmes dépistées, 69% n'ont jamais présenté d'anomalie suspecte et 31% ont été rappelées au moins une fois pour des investigations supplémentaires. Sur ce nombre, 5,6% étaient atteintes d'un cancer du sein et 25,6% avaient reçu un résultat faussement positif.
Faux positifs
Ce taux de résultats faux positifs est élevé. Pour y remédier, des formations et des actions de sensibilisation ont été menées auprès des radiologues. Les premiers résultats, non encore consolidés, indiquent une amélioration de la situation, explique Unisanté qui a réalisé le rapport.
Les auteurs de l'évaluation concluent que la qualité et l'efficacité du programme vaudois répondent globalement aux exigences et aux attentes en la matière. En 2021, le seuil des 30'000 mammographies a été franchi. Plus de la moitié de la population féminine éligible est aujourd'hui dépistée. L'objectif est d'atteindre 60% dans le futur.
Le cancer du sein est le plus fréquent et le plus mortel chez la femme. Dans le canton de Vaud, quelque 600 femmes sont touchées chaque année et 120 en décèdent. La mammographie de dépistage permet une détection précoce. Dans ce cas, les bénéficiaires ont plus de 90% de chance de guérison.