Pics de pollution Véhicules polluants interdits à Genève

ATS

23.11.2018 - 18:55

Les voitures les plus polluantes ne pourront plus circuler à Genève lors des pics de pollution (archives).
Les voitures les plus polluantes ne pourront plus circuler à Genève lors des pics de pollution (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Genève passe au macaron écologique pour limiter l'accès au centre des véhicules les plus polluants en cas de pics de pollution atmosphérique. Un projet de loi en ce sens a été accepté vendredi par le Grand Conseil.

"C'est la première fois qu'un canton applique la circulation différenciée", a souligné le chef du Département du territoire Antonio Hodgers. Des macarons identifieront les performances environnementales des véhicules, une pratique déjà courante en France.

Une fois le premier niveau d'alerte dépassé, les véhicules les plus polluants seront bannis d'un périmètre central. Au total 12% du parc automobile est concerné alors qu'il émet 26% de la pollution, a relevé M. Hodgers. Si les deux seuils d'alerte suivants sont franchis, d'autres catégories sont progressivement interdites de la zone. Une amende de 500 francs est prévue pour les contrevenants.

Mesures pas claires

Le texte qui émane du Conseil d'Etat instaure également la limitation de la vitesse sur l'autoroute de contournement à 80 km/h, la gratuité des transports publics au-delà du dépassement du deuxième seuil ainsi que l'interdiction des feux en plein air et des feux de confort quand le troisième niveau d'alerte est dépassé.

Le projet de loi a été accepté par 62 voix contre 31 et 3 abstentions. Le député Vert Mathias Buschbeck a rappelé que la pollution causait chaque année en Suisse 3000 décès prématurés et 20'000 jours d'hospitalisation. Les mesures actuelles ne sont pas claires pour contrer les effets néfastes de la pollution, a souligné le PDC François Lance. Le Conseil d'Etat avait notamment misé un temps sur la circulation alternée volontaire.

"Usine à gaz"

"Mais on ne peut pas se satisfaire d'intentions", a insisté la députée écologiste Delphine Klopfenstein. "Il faut des mesures fortes", a souligné le socialiste Thomas Wenger. Pierre Vanek, d'Ensemble à Gauche, aurait voulu aller beaucoup plus loin en n'agissant pas uniquement pendant les situations de crise.

A droite, le PLR et l'UDC ont critiqué la mise en place d'une véritable usine à gaz. Ces mesures sont disproportionnées, a souligné la PLR Fabienne Monbaron. L'UDC a mis en garde contre les difficultés d'appliquer ces mesures et contre les coûts induits par les contrôles. Des amendements visant à affaiblir ces mesures ont tous été refusés.

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