Fédérales 2019 Verts et PVL en position de force à Zurich

ATS

28.5.2019 - 09:04

La situation politique zurichoise est particulièrement marquée par le débat sur le climat, suscité par les grèves des élèves notamment. Verts et Vert'libéraux en tireront sans doute profit en automne, pour autant que le sujet reste au centre des préoccupations d'ici-là (archives).
La situation politique zurichoise est particulièrement marquée par le débat sur le climat, suscité par les grèves des élèves notamment. Verts et Vert'libéraux en tireront sans doute profit en automne, pour autant que le sujet reste au centre des préoccupations d'ici-là (archives).
Source: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

Après leur raz de marrée aux élections cantonales, Verts et Vert'libéraux (PVL) zurichois semblent bien partis pour conquérir des sièges supplémentaires au Conseil national en octobre. L'UDC s'apprête à vivre des fédérales difficiles après sa débâcle du printemps.

Actuellement, les 35 sièges zurichois au Conseil national sont distribués de la façon suivante: UDC 12, PS 9, PLR 5, PVL 3, PDC 2, Verts 2, PBD 1, PEV 1. Deux sortants ont pour l'heure annoncé qu'ils ne se représenteraient pas: l'UDC Hans Egloff et le Vert'libéral Thomas Weibel.

Cet automne, la lutte pourrait être marquée du sceau de la protection du climat, comme lors des élections cantonales du 24 mars. Ce sera, du moins, le cas si ce thème demeure dans l'actualité politique d'ici au 20 octobre.

Dans cette perspective-là, les Verts et les Vert'libéraux devraient progresser. Au parlement zurichois, ils ont conquis chacun neuf sièges supplémentaires, les Verts obtenant 11,9% et le PVL 12,9% des voix. Au chapitre «people», les premiers nommés ont placé à la 10e place de leur liste la mannequin internationale Tamy Glauser, active dans la protection du climat et la défense des homosexuels.

UDC: stratégie du durcissement

A l'inverse, l'UDC devra se contenter de limiter les dégâts. En mars, sa députation au Grand Conseil a fondu de neuf mandats et le parti a reculé de 30 à 24,5% des voix, soit son niveau le plus faible depuis le milieu des années 1990. Absente du débat sur le climat, la première force politique zurichoise a été lourdement sanctionnée par les citoyens.

Pour éviter une nouvelle débâcle en octobre, le parti a remplacé son équipe dirigeante, estimant qu'une opposition plus frontale aux revendications sur le climat – qualifiées de «sujet à la mode» par l'ex-conseiller fédéral Christoph Blocher – était la seule voie à suivre. Le modéré Konrad Langhart a cédé son fauteuil de président au jeune Patrick Walder, tenant de la ligne dure. Une stratégie qui laisse sceptiques les observateurs et une partie de la base.

Duel PLR-PVL, PBD aux oubliettes

Autre parti perdant en mars, le PBD zurichois a été éjecté du Grand Conseil après y avoir été représenté par six députés. Face à l'appétit des Vert'libéraux, l'unique bourgeoise-démocrate zurichoise au National, la cheffe du groupe parlementaire Rosmarie Quadranti, aura du mal à défendre son siège.

Les libéraux-radicaux tenteront, eux, de défendre leurs cinq mandats à la Chambre du peuple après en avoir perdu deux au Grand Conseil. Le succès de l'opération dépendra de la capacité du parti à retenir les électeurs tentés par les Vert'libéraux (PVL). Le PLR suisse doit se prononcer, le 22 juin, sur un papier de position en faveur de la protection du climat.

Quasi-stable en mars malgré la perte d'un siège, le PS pourrait maintenir ses neuf sièges au National. Le PDC tentera d'en faire de même avec ses deux représentants. Le PEV a lui aussi des chances de faire réélire son unique conseiller national: il s'est maintenu au niveau cantonal, il y a deux mois.

Sortants bien placés aux Etats

Au Conseil des Etats, les deux sortants – Ruedi Noser (PLR) et Daniel Jositsch (PS) se représentent. Tous deux ont de bonnes chances d'êtres réélus. Fort en gueule, le conseiller national UDC Roger Köppel aura bien du mal à rassembler large autour de son discours dénonçant «l'hystérie climatique».

Candidate dans les deux chambres, la conseillère nationale vert'libérale Tiana Angelina Moser est, a priori, la seule à pouvoir gâcher la fête du PLR ou du PS. Moins connue, la candidate verte Marionna Schlatter ne paraît pas à même de rassembler suffisamment de voix dans cette élection au système majoritaire.

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