IncohérencesViola Amherd veut une enquête sur les chars achetés en Italie
nipa, ats
21.8.2023 - 17:18
La conseillère fédérale Viola Amherd a demandé une enquête sur l'achat des 96 chars Leopard en Italie par Ruag Holding. L'enquête devra aussi examiner le fonctionnement du conseil d'administration, dans le contexte de la démission de la directrice Brigitte Beck.
nipa, ats
21.08.2023, 17:18
21.08.2023, 19:59
ATS
En 2016, l’ancienne entreprise Ruag Holding SA a acheté 96 chars Leopard 1 en Italie, où elle les a ensuite entreposés. Début 2023, l’entreprise allemande Rheinmetall a demandé à Ruag MRO, en main de la Confédération, si elle pouvait acheter les chars de combat.
Rheinmetall avait alors ouvertement déclaré que ces chars seraient livrés à l’Ukraine après un service de maintenance effectué en Allemagne. Le 13 février, Ruag MRO a signé un contrat de vente avec Rheinmetall incluant une réserve selon laquelle la livraison n’aurait lieu qu’avec l’autorisation des autorités compétentes.
La signature du contrat avec l’entreprise Rheinmetall devra être passée sous la loupe. Selon Ruag MRO, ces chars ont été achetés comme marchandises commerciales et comme engins disponibles pour fournir des pièces de rechange, écrit lundi dans un communiqué le Département fédéral de la défense (DDPS).
Incohérences
Lors d’une séance extraordinaire du conseil d’administration de Ruag MRO dimanche, d’autres incohérences ont été constatées dans le cadre de cette affaire, poursuit le communiqué. Viola Amherd en a été informée par le président du conseil d’administration.
Sur la base de ces informations, des questions se posent sur la collaboration de Ruag MRO avec la Confédération en tant que propriétaire. C’est la raison pour laquelle la ministre de la défense a commandé une enquête externe approfondie.
Outre les circonstances de l'achat, «il s’agira également d’examiner comment le conseil d’administration s’acquitte de son devoir de surveillance sur la direction et s’il y a lieu d’adapter la collaboration entre le conseil d’administration» et la Confédération.
Démission polémique
La décision de Brigitte Beck de quitter Ruag MRO était intervenue suite à la polémique suscitée par ses déclarations liées aux exportations d'armes suisses vers l'Ukraine. Elle avait notamment critiqué, dans une interview accordée en avril au groupe de presse CH Media, la politique de neutralité suisse.
Le Parlement va aussi se saisir dès septembre de l'affaire entourant Brigitte Beck.