Coups de matraque Violences policières présumées : la justice genevoise est saisie

tb, ats

16.2.2023 - 16:48

A Genève, Amnesty international a saisi le procureur général pour demander l'ouverture d'une enquête suite à l'intervention de la police lors de l'occupation d'un immeuble aux Pâquis jeudi dernier. Plusieurs personnes affirment avoir reçu des coups de matraque lors de cette opération policière.

Amnesty International demande à la justice genevoise de se pencher sur des violences policières présumées lors d'une manifestation en marge de l'occupation d'un immeuble vide aux Pâquis (archives).
Amnesty International demande à la justice genevoise de se pencher sur des violences policières présumées lors d'une manifestation en marge de l'occupation d'un immeuble vide aux Pâquis (archives).
ATS

Keystone-SDA, tb, ats

«Tout membre du corps de police soupçonné d'avoir eu un comportement pénalement répréhensible doit faire l'objet de poursuites pénales», relève jeudi Amnesty International dans un communiqué. L'organisation effectue cette démarche devant la justice conjointement avec la Coordination genevoise pour le droit de manifester.

Selon les normes internationales en matière de droits humains, tout recours à la force pendant une opération de maintien de l'ordre doit se conformer aux principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité, relève Amnesy International. Les responsables d'éventuelles violations des droits humains sont tenus de rendre des comptes, ajoute l'organisation.

La manifestation, qui a eu lieu aux Pâquis dans la foulée de l'occupation d'un immeuble vide, n'était pas autorisée. Mais l'absence d'autorisation ne doit en aucun cas servir de motif pour disperser la réunion ou procéder à des arrestations, encore moins par une force disproportionnée, ajoute Amnesty International.

Coups de matraque

Une enquête administrative interne à la police a immédiatement été lancée suite aux dénonciations de violences policières, ce que salue Amnesty International. Cette enquête est menée par l'Inspection générale des services. Plusieurs manifestants ainsi qu'un photographe de presse et un député affirment avoir reçu des coups de matraque.

Dix-neuf personnes interpellées pendant l'occupation de cet immeuble situé au 8 rue Royaume ont été condamnées pour dommages à la propriété, violation de domicile et empêchement d'accomplir un acte officiel. Un mineur interpellé pendant l'opération a aussi été mis à la disposition de la justice.