Congrès du PS Wermuth et Meyer élus coprésidents du PS

ATS

17.10.2020 - 17:34

Cédric Wermuth et Mattea Meyer ont été élus samedi à la coprésidence du PS. Les deux trentenaires succèdent à Christian Levrat qui aura passé douze ans et demi à la tête du parti.

Le Parti socialiste a élu deux coprésidents appartenant à l'aile gauche du parti. L'Argovien Cédric Wermuth et la Zurichoise Mattea Meyer veulent que le PS prenne un nouveau départ. Les nouveaux élus ont récolté 538 voix. Martin Schwab, de la section de Nidau (BE), inconnu sur la scène politique, a récolté 23 suffrages.

Avenir

«J'ai l'espoir qu'ensemble nous pourrons créer l'avenir que nous voulons tous pour ce monde», a déclaré Mattea Meyer après l'annonce du résultat. «Nous voulons que le PS soit le parti de l'avenir», a ajouté Cédric Wermuth.

Président de la Jeunesse socialiste de 2008 à 2011, Cédric Wermuth siège au Conseil national depuis 2011. Agé de 34 ans, il est domicilié à Baden (AG). Il est père de deux filles âgées de deux et cinq ans.

Mattea Meyer, 32 ans, habite à Winterthour (ZH). Elle est entrée au Conseil national en 2015. Elle a été vice-présidente de la Jeunesse socialiste de 2009 à 2013 et siégé au Grand conseil zurichois de 2011 à 2015. Elle a une fille âgée de trois ans.

Aile gauche du parti

Les deux coprésidents appartiennent à l'aile gauche du parti. «Nous voulons que le PS redevienne le moteur derrière le changement sociétal. Pour cela, il faut un renouveau de la gauche!«, écrivent-ils dans leur dossier de candidature.

S'agissant de savoir si le parti doit se positionner davantage au centre ou à gauche, ils estiment que «le PS est le parti pour toutes celles et tous ceux qui vivent de leur salaire ou de leur rente d'assurance sociale, donc 99% des gens».

Cédric Wermuth et Mattea Meyer sont d'avis que la crise du coronavirus agit comme un révélateur des inégalités et des vulnérabilités de notre société. La solidarité, la coopération et des services publics forts et fiables nous permettent de traverser cette crise.

Sécurité sociale et service public

Et elle n'est pas terminée. Il existe un risque que les «petits» soient finalement laissés pour compte. Le PS doit donc se battre pour renforcer la sécurité sociale et économique de tous, développer le service public, s'attaquer à la crise climatique et étendre la coopération et la solidarité internationales.

Les deux coprésidents entendent se battre pour une fiscalisation plus forte du capital. Ils veulent que le PS soit le parti de la justice climatique. Les mesures en faveur du climat doivent être cofinancées par un impôt sur les fortunes des milliardaires.

Ils souhaitent que le PS soit «un endroit passionnant» avec davantage de débats d'idées avec des canaux de communication propres, surtout sur les réseaux sociaux. Ils veulent renforcer l'organisation du PS et développer les sections cantonales.

Le parti «le plus fort en ligne»

Cédric Wermuth et Mattea Meyer, qui sont très actifs sur les réseaux sociaux, veulent faire du PS «le meilleur organisateur de campagne de Suisse» et le parti «le plus fort en ligne». Le PS doit aussi se préoccuper davantage des politiques cantonale et communale.

Deux Vaudois ont été élus à la vice-présidence. Il s'agit de la conseillère nationale Ada Mara, sortante, et du conseiller national Samuel Bendahan. La conseillère nationale st-galloise Barbara Gysi a été réélue. Font aussi leur entrée à la vice-présidence la conseillère nationale zurichoise Jacqueline Badran et le conseiller national grison Jon Pult.

Ronja Jansen, présidente de la Jeunesse socialiste (JuSo) siègera aussi à la vice-présidence. Le congrès a accepté de créer un siège supplémentaire afin que la JuSo y soit représentée en permanence.

Dernier discours présidentiel

Christian Levrat a ouvert le congrès qui s'est tenu en ligne à cause du coronavirus. «J'ai apprécié chaque jour, chaque heure de cette mission», a-t-il déclaré lors de son dernier discours en tant que président.

Trois éléments réjouissent particulièrement le conseiller aux Etats fribourgeois: le parti a augmenté le nombre de ses membres, il y a eu des «victoires décisives» dans des votations et, malgré un «recul douloureux» du PS lors des éléctions fédérales 2019, la majorité de droite a été renversée au Parlement qui est aujourd'hui «le plus progressiste et écologique de l'histoire de notre pays».

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