SantéBigorexie: quand l'excès de sport nuit à votre santé
Relax
6.4.2021 - 13:54
La dépendance touche de nombreux domaines, et le sport en fait partie. Reconnue comme maladie par l'Organisation mondiale de la santé depuis 2011, la bigorexie touche environ 15% des sportifs, qu'ils soient professionnels ou amateurs. Et comme toute dépendance, elle peut se révéler dangereuse.
06.04.2021, 13:54
08.04.2021, 09:17
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«Le sport, c'est comme une drogue», rapportait l'ex-footballeur Robert Pirès dans les colonnes du Parisien le 30 mars dernier. Cette drogue a un nom: la bigorexie, une addiction à l'activité sportive et la prise de masse musculaire.
Elle correspond à «un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement une ou plusieurs activités physiques et sportives en vue d'obtenir des gratifications immédiates, et ce malgré des conséquences négatives à long terme sur la santé physique, psychologique et sociale», selon une définition du Centre d'Etudes et de Recherche en PsychoPathologie de Toulouse.
Ce mot issu est issu de la contraction de «big», grand en anglais, et «orexie», appétit en grec. Il désigne une dépendance à la pratique sportive.
Vivre le sport comme un besoin, et non un plaisir
Comme n'importe quel autre addict, l'accro au sport réorganise sa vie en fonction de sa pratique sportive. Chaque jour, il se doit d'avoir sa «dose» de sport, dont l'intensité des séances peut aller crescendo. Pratiquer une activité sportive procure une sensation de bien-être dû à la sécrétion de dopamine et d'endorphine recherchée par le sportif.
La pratique intensive de sport au quotidien peut provoquer des blessures physiques liées à la fatigue du corps. «La personne va au-devant de problèmes musculaires, mais aussi tendineux, osseux (fracture de fatigue)», rapporte l'étude du CHU de Nantes. Cette maladie peut pousser jusqu'à l'infarctus.
Si le sport peut être perçu comme une «addiction positive», son excès entraîne des «troubles anxieux, avec parfois une névrose d'échec et/ou une anxiété de performance et également des troubles du comportement alimentaire», explique l'IFAC. Dans la recherche de la performance, le sportif risque d'être tenté de modifier son régime alimentaire et consommer des repas hyperprotéinés, et donc déséquilibrés.
Pour repérer au mieux ce trouble chez les sportifs de haut niveau, le ministère de la santé et des sports a instauré en 2006 un bilan psychologique systématique.
Si vous avez des questions quant à votre rapport au sport, n'hésitez pas à en parler à un professionnel de la santé.