Cap ou pas cap? Ces défis dérivés du Dry January à relever en janvier

Relax

4.1.2024 - 12:32

(ETX Daily Up) – Si l'on a longtemps vanté les mérites de la détox après les fêtes de fin d'année, le succès du dry january consistant à ne pas boire d'alcool durant tout le mois de janvier a finalement pris le pas dans les recommandations de début d'année. La réussite est telle que le concept de ce challenge a abreuvé tout un tas d'autres défis qui sont censés dicter nos comportements à table...

Le dry january a incité tout un tas d'autres défis qui dictent nos comportements à table.
Le dry january a incité tout un tas d'autres défis qui dictent nos comportements à table.
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ETX Studio

Dry January

Avant toute chose, précisons à ceux qui ne sont pas coutumiers de la langue de Shakespeare que cette expression signifie littéralement «janvier sec». Comprendre en bon français «janvier sobre». Car on parle d'alcool, ou plutôt de son absence. Cette opération lancée en 2013 au Royaume-Uni consiste en effet à observer une pause dans sa consommation de vin, de bière, de spiritueux et de tout autre boisson alcoolisée. C'est une étudiante anglaise qui a lancé l'idée de cette campagne de communication lorsqu'elle est devenue membre de l'association Alcohol change UK. Jusqu'ici, ce type de défi concernait surtout les fumeurs avec le mois sans tabac, relayé par de nombreux organismes de santé, en France tout comme au Royaume-Uni. Année après année, le «dry january» fait un carton auprès de consommateurs qui y voient un bon moyen de préserver leur organisme après des fêtes (trop) arrosées. Le challenge devient une nouvelle forme de détox. Cette diète alcoolique a depuis convaincu le monde entier, jusqu'en Australie. En France, environ un tiers des adultes, soit 17 millions de personnes, envisageaient de se mesurer à ce défi en 2023, selon un sondage IFOP. Au Royaume-Uni, un adulte sur six (8,5 millions de personnes) prévoirait de faire une pause dans sa consommation d'alcool en ce premier mois de 2024, selon l'association Alcohol Change UK.

Damp January

Même si le dry january a du succès, certains participants, comme d'autres consommateurs qui n'ont pas voulu s'y essayer, considèrent ce challenge trop drastique et auraient préféré davantage de souplesse dans les règles «du jeu». Encore une fois, on se sert de la langue anglaise pour proposer une alternative, à savoir le «damp january«, comprendre le mois de janvier humide. Plutôt que d'interdire l'alcool pendant un mois, l'idée est de réduire sa consommation d'alcool. Le défi est tout de même de taille puisqu'il consiste à éviter les apéritifs et à accepter un verre uniquement durant les grandes occasions comme les anniversaires et les mariages. Et durant ces événements, il s'agit de se limiter à un seul verre.

Tryanuary

Ces dernières années, une autre option séduit les consommateurs qui ne sont pas tentés de suivre le principe du dry january en raison de son caractère trop drastique. Un mouvement, disons parallèle, s'est constitué autour d'une logique rappelant qu'il est plus utile de boire raisonnablement, mais mieux. En l'occurrence, il s'agit de préférer des vins et des alcools de qualité, plutôt que de boire de la piquette. Là encore, ce sont les Anglais qui ont inventé cette alternative, notamment pour soutenir les cavistes, les producteurs et tous les petits commerçants, comme les patrons de pubs, qui vivent de la vente d'alcool. Ce mouvement est encore peu connu, comparé au raz-de-marée du dry january, et pourtant le site Vinepair rapporte qu'il a été créé en 2015, soit deux ans après le lancement du janvier sobre. L'activité des bars et des restaurants ayant été sacrifiée durant les confinements, l'opération a résonné d'autant plus à la sortie de la crise sanitaire auprès des consommateurs qui ont été invités à soutenir le secteur.

Veganuary

Rapidement après le lancement du dry january, la communauté végane s'est emparée du principe d'un challenge pour proposer au plus grand nombre de s'essayer aussi à une alimentation végétale. L'objectif est donc de ne manger ni viande ni protéine animale jusqu'au 31 janvier inclus. Une fois n'est pas coutume, c'est en Angleterre que le mouvement a démarré. L'organisation à but non lucratif du même nom, Veganuary – contraction de vegan et january, dirige les opérations et rassemble toutes celles et ceux qui souhaitent aussi bien s'engager pour mettre fin à la souffrance animale que de participer aux solutions pour limiter le dérèglement climatique. En France, l'association L214 constitue l'organisme principal relayant le défi. Des bénévoles iront à la rencontre des consommateurs dans des magasins du distributeur Monoprix afin de les aider à entreprendre des modifications dans leurs menus. Des séances de coaching auront lieu durant tout le mois de janvier dans 18 villes.

Regenuary

De la même manière que le «damp january» ou le «tryanuary» proposent des alternatives plus souples au dry january, un mouvement annexe au «veganuary» s'est constitué pour, non pas interdire l'alimentation carnée, mais proposer de réfléchir davantage à des menus en phase avec les produits de saison et locaux, plus respectueux de l'environnement et du travail des agriculteurs. La terminaison «uary» n'en finit pas de susciter des initiatives, et c'est désormais l'agriculture régénérative qui est au coeur d'un nouveau mot-valise. On parle donc de «regenuary». Concrètement, il s'agit de préférer les aliments issus d'une agriculture en phase avec la permaculture, qui prête attention à la biodiversité et s'appuie sur des méthodes de régénération des sols. Ce concept agricole compte par exemple sur la capture du dioxyde de carbone dans le sol et sur le pâturage. Le défi du «regenuary» a été lancé en 2019 par The Ethical Butcher, un groupement de fermiers britanniques.