Lifestyle Cancer de la peau : une prise de sang pour prévenir le risque de récidive

Relaxnews

6.12.2017 - 14:19

Une simple prise de sang permet d'analyser l'ADN de la tumeur cutanée et pourrait donner lieu à des traitements d'immunothérapie précoce et augmenter les chances de survie des patients.
Une simple prise de sang permet d'analyser l'ADN de la tumeur cutanée et pourrait donner lieu à des traitements d'immunothérapie précoce et augmenter les chances de survie des patients.
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Grâce à une simple prise de sang, des chercheurs britanniques ont pu détecter les risques de récidive chez des patients victimes d'un mélanome, cancer agressif de la peau de stade 2 et 3. Ce test, qui analyse l'ADN de la tumeur, pourrait donner lieu à des traitements d'immunothérapie précoce et ainsi augmenter les chances de survie des patients.

Cette découverte est porteuse d'espoir pour les patients victimes d'un mélanome de la peau les plus à risque de récidive, qui pourraient bénéficier de nouveaux traitements d'immunothérapie, conclut une étude britannique publiée ce mercredi 6 décembre dans la revue "Annals of Oncology".

Des chercheurs du Cancer Research UK (centre de recherche britannique et association caritative de lutte contre le cancer) et du centre de cancérologie Christie NHS Foundation Trust ont analysé le sang de 161 patients atteints d'un mélanome de stade 2 et 3 prélevé après avoir subi une opération.

Ils ont notamment cherché des anomalies spécifiques à deux gènes (BRAF et NRAS) que l'on retrouve dans 70% des cancers de la peau.

Cinq ans après, 33% des patients qui avaient une analyse de sang positive sur l'un des deux gènes était vivants, comparativement aux 65% qui n'avaient pas fait le test, rapporte l'étude.

Les résultats montrent aussi que le cancer de la peau avait plus de risque de réapparaître l'année suivant la chirurgie chez les patients qui présentaient des anomalies sur n'importe quel gène.

"Si ce test de l'ADN de la tumeur peut prédire précisément le moment de la récidive du cancer, il pourrait aider les médecins à cibler les patients susceptibles de recevoir de nouvelles immunothérapies, capables de réduire le risque de propagation du cancer", s'enthousiasme le professeur Richard Marais, directeur du Cancer Research UK.

La prochaine étape pour tester cette approche consiste à mener un essai clinique où les patients seront amenés à faire des analyses de sang régulières après la fin de leur traitement initial.

Les traitements par immunothérapie, cheval de bataille des chercheurs en oncologie pour traiter notamment les cancers les plus avancés, consistent à faire reconnaître les cellules cancéreuses par le système immunitaire qui peut ainsi les combattre, comme un vaccin. Pour l'heure, ils ont donné de bons résultats validés lors d'essais cliniques concernant le mélanome de la peau.

Chaque année, 200.000 nouveaux cas de mélanome sont diagnostiqués dans le monde. Le chiffre atteint environ 80.000 en France. Détectés à temps, 90% des cancers cutanés peuvent être traités.

À noter que 70% des cancers de la peau sont liés à des expositions excessives au soleil, principalement des expositions intermittentes et intenses pendant l'enfance.

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