Lifestyle Cancer du sein : soja et légumes crucifères pour diminuer les effets secondaires des traitements

Relaxnews

11.12.2017 - 17:18

Les glucosinolates, composés soufrés des légumes crucifères, joueraient un rôle favorable sur l'inflammation et les niveaux d'oestrogènes atténuant ainsi les effets secondaires des traitements.
Les glucosinolates, composés soufrés des légumes crucifères, joueraient un rôle favorable sur l'inflammation et les niveaux d'oestrogènes atténuant ainsi les effets secondaires des traitements.
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Une nouvelle étude publiée ce lundi dans la revue Breast Cancer Research and Treatment suggère qu'une alimentation riche en soja et en légumes crucifères (choux, brocoli, kale) pourrait réduire les effets secondaires liés aux traitements chez des femmes ayant eu un cancer du sein, comme les bouffées de chaleur ou les sueurs nocturnes.

Si continuer à pratiquer une activité physique pendant et après la maladie est essentiel pour réduire la fatigue, limiter la perte de masse musculaire induite par les traitements anticancéreux et aider à en supporter les effets secondaires, le régime alimentaire serait également une piste à envisager, suggère une étude conduite par des chercheurs du Georgetown Lombardi Comprehensive Cancer Center aux Etats-Unis auprès de 365 femmes ayant survécu à un cancer du sein.

Ils ont constaté que celles qui consommaient le plus de produits à base de soja (lait, tofu, edamame, miso) jusqu'à 865 grammes par jour et de légumes verts de la famille des crucifères (chou frisé, chou rouge, kale, choux de Bruxelles, brocolis) avaient moins d'effets secondaires tels que les bouffées de chaleur ou les sueurs nocturnes engendrées par les traitements bloquant la production d'oestrogènes. Le soja a notamment été associé à moins de fatigue et légèrement moins de douleurs articulaires, de perte de cheveux ou de mémoire.

Selon les chercheurs, les isoflavones contenus dans le soja (des substances chimiques naturelles provenant des plantes et qui agissent dans l'organisme de façon semblable aux œstrogènes) et les glucosinolates (des composés soufrés) des légumes joueraient probablement un rôle favorable sur l'inflammation et les niveaux d'oestrogènes atténuant ainsi les effets secondaires.

Ces conséquences bénéfiques ont été observées de manière significative chez les femmes blanches tandis qu'elles étaient non perceptibles chez les participantes d'origine chinoise qui consommaient déjà deux fois plus d'aliments riches en soja et légumes crucifères que les autres femmes avant leur cancer, avancent les auteurs de l'étude.

Les pays occidentaux européens ne consommeraient que près de 2 à 16mg d'isoflavones quotidiennement contre 66mg dans la plupart des régimes orientaux.

Ainsi, les chercheurs se montrent prudents et ne préconisent pas d'opérer un virage alimentaire radical incluant ce type d'ingrédients en grande quantité s'ils ne faisaient pas déjà partie d'habitudes alimentaires avant la maladie.

Ces travaux, qui nécessitent d'autres investigations sur un plus large échantillon et à plus long terme, révèlent pour le moment le bénéfice de la prise de soja et de légumes crucifères bien avant que le cancer ne se déclare ainsi que sa poursuite pendant et après les traitements.

Pour consulter l'étude : https://link.springer.com/article/10.1007/s10549-017-4578-9

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