Lifestyle Certains cancers du sein présentent un risque de rechute pendant 20 ans

Relaxnews

9.11.2017 - 07:19

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Des femmes traitées pour un cancer du sein hormonodépendant - dont la croissance est favorisée par les oestrogènes - présentent un risque de rechute jusqu'à 20 ans après le diagnostic, ont déterminé des chercheurs dont l'étude paraît mercredi dans la revue New England Journal of Medicine.

Ils ont analysé les données provenant de 88 essais cliniques auxquels ont participé près de 63.000 femmes atteintes d'un cancer mammaire oestrogène positif (ER), l'un des types les plus courants.

Ces patientes ont été traitées avec du tamoxifène qui bloque les récepteurs d'oestrogènes du cancer, une hormonothérapie standard pour réduire le risque de résurgence de la tumeur.

Elles ont suivi ce traitement pendant cinq ans après l'ablation chirurgicale de la tumeur et n'avaient plus aucune trace de cancer quand elles ont cessé la thérapie.

Mais cette étude montre un risque "constant" de récurrence de la tumeur au cours des quinze à vingt années après le diagnostic.

"Même si ces femmes restent sans signe de cancer au cours des cinq premières années, le risque de résurgence dans d'autres organes comme les os, le foie ou les poumons est constant au-delà de cette période et ce jusqu'à vingt ans après le diagnostic initial", explique le Dr Daniel Hayes, professeur de cancérologie au centre de recherche sur la cancer de l'Université du Michigan, le principal auteur.

Pour les femmes dont la tumeur était suffisamment importante pour s'être propagée à au moins quatre ganglions lymphatiques, leur risque de réapparition du cancer est de 40% au cours des quinze prochaines années après les cinq premières années de rémission.

Mais pour les femmes atteinte d'une petite tumeur sans propagation aux ganglions, ce risque tombe à seulement 10% pour cette période.

"C'est remarquable qu'un cancer du sein puisse rester dormant aussi longtemps avant de réapparaître ailleurs dans l'organisme", juge Hongchao Pan, un chercheur de l'Université d'Oxford au Royaume Uni, un des principaux co-auteurs.

Cette découverte suscite des interrogations quant au traitement standard actuel avec le tamoxifène pendant cinq ans après l'ablation de la tumeur pour réduire les risques de rechute, selon ces cancérologues.

Certains estiment que cette hormonothérapie devrait être poursuivie cinq ans de plus soit dix ans au total. Mais une telle décision doit être discutée par les patientes avec leurs médecins traitants étant donné les effets secondaires de ce traitement.

Il s'agit surtout de bouffées de chaleur, de sécheresse vaginale, de douleurs articulaires et d'ostéoporose.

"Les traitements du cancer du sein se sont améliorés ces dernières années ce qui fait que le risque de rechute pourraient être en fait moins élevés pour les femmes diagnostiquées plus récemment", relève toutefois le professeur Richard Gray de l'Université d'Oxford,

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