Santé physique et mentaleChien ou chat ? Quel animal contribue à notre bien-être ?
Relax
19.1.2024 - 13:34
Dans l’imaginaire collectif, les chiens et les chats n’ont rien en commun. Pourtant, ces mammifères peuvent tous les deux contribuer à notre bien-être, mais à des niveaux différents. Explications.
ETX Studio
19.01.2024, 13:34
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Année après année, l’engouement des habitants de l’Hexagone pour les animaux de compagnie ne faiblit pas. Près de six Français sur dix accueillent au moins un chat ou un chien chez eux, d’après un sondage Royal Canin/Ifop. Les plus nombreux restent les matous (43%), loin devant les toutous (30%).
Les chats
Pour cause, les chats sont très compatibles avec nos modes de vie. Ils sont souvent autonomes, discrets et bien plus indépendants que leurs meilleurs ennemis, les chiens. Mais ce n’est pas tout: partager son quotidien avec un félin comporte de nombreux avantages.
Car contrairement à ce que peut laisser penser leur moue hautaine, les matous peuvent nous être très bénéfiques. Ils ont notamment le pouvoir de nous déstresser. Des chercheurs japonais affirment dans une étude, parue en 2017 dans la revue Anthrozoös, que le contact avec les chats améliore grandement l’humeur. La communauté scientifique a également découvert que le fait de caresser régulièrement l’un de ces mammifères contribue à faire baisser la pression artérielle et sanguine, ainsi que le rythme cardiaque.
Cela s’explique par le fait que les chats émettent des fréquences très basses quand ils ronronnent. Ces vibrations sonores ont un effet apaisant et bienfaisant sur notre organisme, au même titre que la musique. Écouter ce bruit entraîne une production de sérotonine, la fameuse hormone du bonheur, ce qui explique pourquoi il nous calme quasi-instantanément. Le vétérinaire français Jean-Yves Gauchet a coutume de comparer l’effet du ronronnement du chat sur l’humain à celui «d’un médicament sans effet secondaire».
Comme si cela ne suffisait pas, certaines études affirment que les chats renforceraient l’immunité des enfants qui grandissent à leur côté. On a longtemps pensé que le fait de côtoyer, dès le plus jeune âge, des chats et autres animaux domestiques pouvait, au contraire, provoquer une réponse immunitaire chez les petits et ainsi, causer des allergies ou des maladies. Cependant, depuis quelques années, les scientifiques sont d’avis que l’exposition aux germes pendant l’enfance pourrait favoriser le développement du système immunitaire.
Des scientifiques australiens soutiennent dans une étude, publiée en 2011 dans le Journal of Immunology Research, que la présence d’un animal à poils, comme un chat, pendant la grossesse et le premier mois de vie protège contre le développement des allergies. Mais ils avancent que ce phénomène est uniquement observable dans les familles où il n’y avait pas d’historique d’allergies. La même année, une équipe de recherche européenne est arrivée à une conclusion similaire après avoir mené une étude menée auprès de plus de 22.000 enfants. Toutefois, les résultats de ces travaux ne font pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique étant donné que plusieurs facteurs peuvent avoir une influence sur le développement des allergies.
Les chiens
Tout comme les chats, les chiens peuvent être de véritables thérapeutes. Bien sûr, ces animaux sont réputés pour être des compagnons fidèles. Ils vous font la fête quand vous rentrez du bureau ou des courses, ce qui procure un sentiment de bien-être.
Mais les bienfaits de Médor ne s’arrêtent pas là. Il est prouvé que caresser un chien diminue la tension artérielle et ralentit la fréquence cardiaque. Et, en cas d'événement stressant (deuil, divorce, licenciement, etc.), le meilleur ami de l’Homme aide également à réduire le niveau d'anxiété, la perception de solitude et le risque de dépression.
Cela est dû au fait que les chiens ont un impact important sur plusieurs types d'hormones, comme le cortisol (la célèbre hormone du stress) et l'ocytocine. Des chercheurs japonais ont découvert en 2009 que le simple fait de regarder un chien dans les yeux déclenche chez l’humain la sécrétion d’ocytocine. Cette molécule joue un rôle essentiel dans le développement cognitif, la régulation de l’émotion, la gestion de la douleur, les mécanismes d’interaction sociale ainsi que le renforcement des liens entre parents et enfants.
Grandir au côté d’un chien est une expérience des plus enrichissantes pour les petits, mais aussi des plus bénéfiques pour leur développement. En effet, la présence d’un toutou dans le foyer aide les jeunes enfants à s’épanouir sur les plans psychologique, affectif, éducatif et social. Des scientifiques australiens écrivent dans une étude, publiée en 2020 dans la revue Pediatric Research, que les 3-5 ans possédant un chien sont 30% moins susceptibles d'avoir des problèmes de comportement que leurs homologues qui n’en ont pas. Ils sont aussi 40% moins enclins à avoir des difficultés à établir des relations avec leurs pairs, et ont 34% plus de chances d' avoir un comportement pro-social.
Si les chiens ont une telle influence sur le développement de l’enfant, c’est parce qu’ils lui donnent l’opportunité de tester certains comportements. C’est un partenaire non-jugeant et rassurant qui l’aide à devenir plus empathique avec autrui. Et ce n’est pas tout: les canidés peuvent motiver les petits à devenir… des lecteurs. Cela peut paraître surprenant mais des spécialistes incitent les enfants à faire la lecture à leur compagnon à quatre pattes pour gagner en confiance. Cette pratique, née aux États-Unis en 1999 à travers le programme «Reading Education Assistance Dogs», est testée dans plusieurs pays, dont la France.
Mais le grand avantage des chiens est qu’ils encouragent leur(s) maître(s) à être plus actif(s). Ces animaux ont besoin de se dépenser pour être heureux, ce qui pousse leurs propriétaires à les sortir régulièrement ou à jouer avec eux. L’idéal pour avoir une activité physique régulière sans s’en rendre compte! Les sorties avec son chien sont aussi l'occasion de socialiser avec d’autres «dog parents», mais pas uniquement.
À la fois garants de la bonne santé physique et mentale de leurs maîtres, les chiens ont toute leur place dans nos foyers, tout comme les chats. Choisir entre les deux est, avant tout, une question de personnalité, mais aussi de mode de vie. Avoir un toutou est souvent bien plus contraignant que d’avoir un matou. Mais ces deux animaux ont besoin d’attention pour s’épanouir. En accueillir un chez soi doit donc être une décision mûrement réfléchie.