Lifestyle Chirurgie bariatrique : les patients opérés plus à risque de souffrir d'intestin irritable

Relaxnews

7.3.2018 - 15:16

Seuls 50,1% des patients qui prenaient un traitement pour le diabète avant la chirurgie ont continué à le prendre six ans après.
Seuls 50,1% des patients qui prenaient un traitement pour le diabète avant la chirurgie ont continué à le prendre six ans après.
Source: Relaxnews

Un antécédent de chirurgie de l'obésité dite bariatrique dans le but de perdre du poids pourrait multiplier par deux le risque de déclencher un syndrome de l'intestin irritable (SII), affirme une étude américaine.

Une nouvelle étude fait le lien entre le développement de la maladie de l'intestin irritable ou "colopathie focntionnelle" et le fait d'avoir subi une chirurgie bariatrique dans le but de perdre du poids.

Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs américains se sont basés sur 15 cas cliniques de patients diagnostiqués avec un syndrome de l'intestin irritable (SII) puis ont analysé 8980 autres cas issus d'une base de données de réclamations médicales enregistrées entre 2008 et 2012.

D'après les résultats, la chirurgie bariatrique a été associée à un risque de près de deux fois supérieur de développer un syndrome de l'intestin irritable (SII).

Sans pouvoir expliquer les mécanismes de cette découverte, les auteurs de l'étude pensent que des changements du microbiote- l'ensemble des milliards de bactéries qui tapissent les parois intestinales- après la chirurgie pourraient jouer un rôle et conduire à des symptômes gastro-intestinaux.

Le syndrome de l'intestin irritable (SII) est caractérisé par des douleurs associées à des troubles du tube digestif (alternance de diarrhées et de constipation aiguës, ballonnements, gaz, spasmes) aggravés par le stress et l'alimentation.

L'étude montre par ailleurs que les patients qui avaient été opérés avaient des carences en vitamine D et une  insuffisance biliaire.

Pour confirmer cette association et évaluer les effets des différents types de chirurgie de l'obésité (sleeve ou bypass), d'autres études seront nécessaires, relativise l'étude qui ne remet pas en cause le recours à la chirurgie bariatrique et ses bénéfices si elle est préconisée sur le plan médical.

Les travaux invitent cependant les professionnels de santé à effectuer un suivi minutieux des patients opérés et regarder notamment l'éventuelle apparition de nouveaux symptômes gastro-intestinaux.

Pour consulter l'étude : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/apt.14569/abstract

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