Christian Clot a testé la manière dont le changement climatique se fait ressentir
Le chercheur et aventurier franco-suisse Christian Clot a passé plusieurs séries de 30 jours dans les endroits les plus chauds et les plus froids du monde. Cela lui a permis de tirer des conclusions sur la capacité d’adaptation de l’homme en période de changement climatique.
08.04.2019
Le chercheur et aventurier franco-suisse Christian Clot a passé plusieurs séries de 30 jours dans les endroits les plus chauds et les plus froids du monde. Cela lui a permis de tirer des conclusions sur la capacité d’adaptation de l’homme en période de changement climatique.
L'impact du changement climatique sur les villes suisses:
L'impact du changement climatique sur les villes suisses
Depuis 2000, Bâle enregistre 8,4 jours de chaleur par an. Une journée est considérée comme chaude si la température moyenne est clairement supérieure aux températures habituellement observées dans la région en question, écrit «Spiegel Online». À Bâle, une journée est considérée comme chaude si les températures enregistrées dépassent les 22 degrés Celsius en moyenne sur 24 heures. Depuis le changement de millénaire, la température annuelle moyenne a augmenté de 0,8 degré par rapport au 20e siècle.
Depuis 2000, la ville de Bâle connaît beaucoup moins de jours de gel en hiver: leur nombre est passé de 39 à 33,4 par an.
La ville suisse à avoir connu la plus importante augmentation de sa température annuelle moyenne depuis 2000 n'est autre que Genève: elle a vu sa température augmenter de 0,9 degré Celsius par rapport à la moyenne du 20e siècle. Le nombre de jours de chaleur (plus de 23 degrés Celsius en moyenne sur 24 heures) est passé de 2,5 par an au 20e siècle à 9,2 aujourd'hui.
À Genève, le nombre de jours de gel par an est passé de 29,8 au 20e siècle à 24,3 depuis 2000.
À Lausanne, la température moyenne a augmenté de 0,7 degré Celsius depuis 2000. Depuis le changement de millénaire, le plateau vaudois connaît 6,0 journées de chaleur (plus de 21 degrés Celsius en moyenne sur 24 heures) par an, un chiffre qui s'élevait à 1,8 auparavant.
À Lausanne, les hivers sont plus doux: le nombre de jours de gel est passé de 56,2 à 51,3 par an en moyenne.
La température annuelle moyenne à Saint-Gall est passée de 5,0 degrés Celsius au 20e siècle à 5,8 degrés Celsius depuis 2000. Le canton connaît en moyenne 6,5 jours de chaleur (plus de 19 degrés Celsius en moyenne sur 24 heures) par an, un chiffre qui s'élevait à 1,5 auparavant.
Depuis le changement de millénaire, l'hiver s'accompagne de près d'une semaine de gel en moins en Suisse orientale: au 20e siècle, la région enregistrait encore 80,1 jours de gel par an. Elle n'en enregistre désormais plus que 73,6.
Au 20e siècle, Winterthour n'a pas connu une seule journée complète de chaleur (plus de 21 degrés Celsius en moyenne sur 24 heures): depuis le changement de millénaire, le nombre de jours de chaleur est passé de 0,8 à 4,1. La température moyenne a augmenté de 0,8 degré Celsius.
À Winterthour, les adeptes des promenades dans la neige ont désormais droit à près d'une semaine de réjouissances en moins: le nombre de jours de gel est passé de 61,3 à 54,6 par an.
La ville de Zurich doit désormais faire face à près de six jours de chaleur (plus de 21 degrés Celsius en moyenne sur 24 heures) en plus par an (de 2,3 à 8,6) et à une température moyenne plus élevée (+ 0,8 degré Celsius).
Il est loin le temps où on voyait encore la fontaine du mémorial Alfred Escher, située devant la gare de Zurich, se figer en hiver: alors qu'au 20e siècle, la ville de Zurich enregistrait encore 47,6 jours de gel par an, depuis 2000, les températures ne descendent plus en dessous des moins 1 degré Celsius (moyenne calculée en moyenne sur 24 heures) que 41,2 jours par an.
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