SantéDépression: ce signe méconnu qui pourrait vous alerter
Relax
7.2.2024 - 14:38
(ETX Daily Up) – Aussi surprenant que cela puisse paraître, la science vient d'établir un lien entre la température corporelle et la dépression. Les travaux d'une équipe de chercheurs américains suggèrent que les personnes souffrant de cette maladie psychique ont une température du corps plus élevée, sans pour autant parvenir à déterminer si ce réchauffement est considéré comme une cause ou une conséquence de la dépression.
07.02.2024, 14:38
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Abattement, perte de plaisir, troubles du sommeil, baisse d'énergie, perte de confiance en soi, voire dévalorisation, ou encore difficultés à envisager le futur avec optimisme sont autant de symptômes qui devraient alerter sur un épisode dépressif, d'après l'Assurance maladie. Des signes également mis en lumière par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui évoque aussi un sentiment excessif de culpabilité et des idées suicidaires, et qui estime à 5% la part d'adultes souffrant de dépression dans le monde. Mais un autre signe, cette fois physique, pourrait également alerter hommes et femmes sur un potentiel état dépressif: la température de leur corps.
Ce sont les conclusions des travaux d'une équipe de chercheurs de l'université de Californie à San Francisco, qui a souhaité déterminer s'il existait un lien entre la température corporelle et la dépression. Les scientifiques ont pour cela analysé les données de 20.880 participants d'un âge moyen de 46,9 ans provenant de 106 pays différents. Ces derniers ont porté un appareil de mesure de la température corporelle, et ont été conviés à fournir quotidiennement leur température et leurs potentiels symptômes de dépression, le tout durant sept mois.
Une température plus élevée
Publiés dans la revue Scientific Reports, leurs travaux suggèrent que les personnes souffrant de dépression ont une température corporelle plus élevée. Dans le détail, les chercheurs indiquent que plus les symptômes liés à la dépression s'aggravent, plus la température du corps des participants augmente. «Les données sur la température corporelle ont également montré une tendance vers des scores de dépression plus élevés chez les personnes dont la température avait moins fluctué sur une période de 24 heures, mais cette découverte n’a pas été significative», précisent les auteurs de ces recherches.
Attention toutefois, les chercheurs ne sont pas parvenus à déterminer si la hausse de la température corporelle était une cause ou une conséquence de la dépression. Ce qui ne les empêche pas d'émettre l'hypothèse d'une éventuelle «nouvelle méthode de traitement» consistant à abaisser la température corporelle des personnes concernées, évoquant notamment l'utilisation de jacuzzis ou de saunas pour y parvenir.
«Ironiquement, réchauffer les gens peut en fait entraîner une baisse de la température corporelle qui dure plus longtemps que le fait de les rafraîchir frontalement, comme avec un bain de glace», explique Ashley Mason, professeure de psychiatrie et psychologue clinicienne, dans un communiqué. Et d'ajouter: «A notre connaissance, il s'agit de la plus grande étude à ce jour examinant l'association entre la température corporelle – déterminée à l'aide de méthodes d'auto-évaluation et de capteurs portables – et les symptômes dépressifs sur un échantillon géographiquement large. Etant donné les taux croissants de dépression aux Etats-Unis, nous sommes enthousiasmés par les possibilités d'une nouvelle voie de traitement».