Détective, solutionneur…Quel genre de salarié êtes-vous au travail?
Relax
13.11.2023 - 15:34
De nombreux tests psychométriques permettent aux salariés de s’auto-évaluer en faisant le point sur leurs atouts et leurs compétences. Ils permettent de mettre en évidence les différentes personnalités professionnelles qui cohabitent en entreprise, afin de les aider à mieux travailler ensemble.
ETX Studio
13.11.2023, 15:34
Relax
La messagerie professionnelle Slack a interrogé plus de 15.000 employés de bureau à travers le monde pour cerner leurs compétences comportementales (les fameuses «soft skills») et leur mode de fonctionnement. Elle a ainsi pu découvrir qu’il existerait cinq profils type de travailleurs. Il s’agit des détectives, des guerriers de la route, des réseauteurs, des solutionneurs de problème et des expressionnistes.
Le profil le plus répandu au sein du panel de Slack est celui du détective. Il correspond à 30% des répondants. Les détectives sont des salariés très au fait de ce qui se passe au sein de leur entreprise. Ils cherchent perpétuellement à acquérir de nouveaux savoirs pour mieux aider leurs collègues. Ils se décrivent comme des individus organisés, qui aiment faire les choses par eux-mêmes. La nature déterminée des détectives les pousse à chercher du sens dans l’emploi qu’ils exercent, ainsi qu’une certaine forme de stabilité.
Ces travailleurs sont particulièrement nombreux en France (38%), au Royaume-Uni (34%), aux États-Unis et en Allemagne (33% dans les deux cas). Ils sont beaucoup plus rares à Singapour (21%) et en Inde (16%), ce qui pourrait s’expliquer par le fait que la main-d’œuvre de ces deux pays est plus jeune que celle des économies industrialisées. Étant donné que les détectives aiment être au courant des bruits de couloir, ils affichent une préférence pour le présentiel. Plus de 20% d’entre eux se disent opposés au télétravail à temps complet. Une opinion qu’ils partagent avec les réseauteurs.
Les réseauteurs possèdent le même goût du savoir que les détectives. Mais ils accordent encore plus d’importance que ces derniers au fait d’en faire bénéficier le plus grand nombre. La majorité des réseauteurs pensent qu’il est primordial que tous les salariés soient informés de ce qui se passe au sein de leur entreprise (56% contre 30% pour l’ensemble des sondés). Leur personnalité extravertie les pousse à développer des amitiés au bureau, ce qui explique pourquoi ils n’apprécient pas le recours fréquent au télétravail. Le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne et l’Australie comptent un grand nombre de réseauteurs au sein de leur population active, contrairement au Japon et à la Corée du Sud.
IA pour les uns, emojis pour les autres
Autre profil type mis en exergue dans l’étude: celui des guerriers de la route. Cette appellation assez obscure renvoie aux professionnels qui aiment poser leur ordinateur de travail où bon leur semble. Ils apprécient tout particulièrement la flexibilité et l’autonomie. La plupart d’entre eux aiment exercer leur activité professionnelle où et quand bon leur semble (53%). Ils savent faire preuve d’adaptabilité, ce qui leur permet de nouer des liens avec leurs collègues sans qu’ils aient besoin de les voir «en vrai». On trouve beaucoup de guerriers de la route au Japon (28%) et à Singapour (26%), mais pas en Inde (18%) et en Corée du Sud (19%).
Si les guerriers de la route ont soif de liberté, les solutionneurs veulent à tout prix gagner du temps. Ils ont une aversion pour les tâches répétitives et cherchent à les éviter par tous les moyens. C’est pourquoi ils se tournent souvent vers les nouvelles technologies pour être plus productifs, et plus particulièrement vers l’intelligence artificielle. Les trois quarts des solutionneurs interrogés sont enthousiastes vis-à-vis des récentes avancées de l’IA, contre 42% pour le panel de répondants. Rien d’étonnant à ce qu’ils soient nombreux dans des nations réputées technophiles, comme l’Inde (23%), la Corée du Sud (22%), le Japon et Singapour (20% pour les deux).
Les expressionnistes manifestent, eux aussi, un vif intérêt pour l’intelligence artificielle. Mais ce n’est pas tout: ils aiment aussi les mèmes, les emojis et les GIF. Ces salariés misent tout sur la communication visuelle pour interagir avec leurs collègues. Ils veulent que leur personnalité transparaisse dans leurs échanges professionnels, ce qui les pousse à adopter une attitude moins formelle que leurs confrères et consœurs. Les expressionnistes sont en nombre en Inde (21%), en Corée du Sud (15%) et à Singapour (12%). Ils se font plus rares au Royaume-Uni (7%), en France (7%) et en Allemagne (6%). De manière générale, les expressionnistes ne représentent que 10% des actifs.
Attention, toutefois, à ne pas prendre ces résultats pour argent comptant. Les tests de personnalité peuvent s’avérer très utiles pour amorcer une réflexion sur son rapport aux autres, son mode d’organisation, de concentration ou encore la place qu’occupent chez soi les émotions. Mais leurs résultats sont des tendances, ce qui signifie qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais profils. Ils peuvent toutefois donner des indications sur le genre d’environnement professionnel dans lequel on pourra se servir au mieux de ses compétences.