Urgence Des lois pour lutter contre l'obésité et le surpoids

Relaxnews

2.8.2020 - 00:00

Selon les derniers chiffres de l'OMS (2016), 13% de gens dans le monde seraient obèses
Selon les derniers chiffres de l'OMS (2016), 13% de gens dans le monde seraient obèses
Source: Relaxnews

L'épidémie de la Covid-19 a fait prendre conscience au gouvernement britannique les enjeux d'une politique de santé publique drastique pour l'obésité, qui touche 28,1% de la population anglaise. En effet, une étude pointe l'obésité et le surpoids comme facteur aggravant de la Covid-19.

L'obésité est devenue un problème de santé publique majeur au cours des années 2000, et elle l'est encore plus depuis la crise du coronavirus. L'Angleterre publie un plan de lutte contre cette épidémie plus silencieuse que la Covid-19, mais beaucoup plus mortelle.

Ce plan propose des mesures déjà appliquées dans d'autres pays comme la suppression de la publicité en ligne et à la télévision pour la malbouffe jusqu'à 21h, heure où les enfants sont moins susceptibles d'être touchés, ou des mesures plus radicales comme l'impossibilité pour les magasins de faire des promotions sur la «junkfood» et de la placer en tête de gondoles.

Un large appui au cyclisme et à la marche (créations de nouvelles pistes et recommandations faites par les médecins dans les quartiers les plus touchés) vient compléter le dispositif. Boris Johnson, jusqu'alors réfractaire aux campagnes de santé publique, reconnaît le rôle clé de l'État.

Des chiffres alarmants

Depuis le début des années 2000 et les premiers chiffres alarmants publiés sur l'obésité dans le monde, la lutte contre l'obésité a fait naître des lois un peu partout dans le monde:

En France, le pays a mené de larges campagnes de prévention, comme «Manger, bouger» en 2001. Il a également mis en place le Nutriscore, un logo à cinq couleurs, obligatoire sur tous les produits préemballés. Depuis 2019, la lutte contre l'obésité est devenue un objectif national et le plan élaboré lorsqu'Edouard Philippe était Premier ministre prévoit une baisse de 15% d'ici 2023.

Aux Etats-Unis, depuis que Michelle Obama en a fait une urgence sanitaire et sociale en 2010, le pays a pris de nombreuses initiatives, notamment dans l'étiquetage des calories dans les restaurations de junkfood. Le Child Nutrition Act prévoit également de bannir des écoles, collèges et lycées les distributeurs de sucreries et les aliments trop gras, ainsi que de repenser les menus de manière plus saine.

Aux Pays-Bas, le Centre de nutrition a été chargé de fournir des recettes et des conseils pour une alimentation saine, grâce à un site dédié et une application.

Au Canada, le pays a mis en place une restriction de la publicité sur les sodas et les aliments destinés aux enfants. Cette mesure, recommandée par l'OMS, est la plus suivie: l'Islande, l'Irlande, le Mexique et le Chili l'ont aussi adoptée.

Au Mexique, c'est le pays le plus touché avec l'Egypte, mais aussi celui qui a pris la mesure la plus radicale, en créant une taxe sur tous les aliments dépassant un certain seuil de calories.

Au Japon, le pays de la minceur a pris lui aussi des mesures draconiennes en 2008, alors même que le taux de personnes étant atteintes d'obésité ne dépasse pas les 3%. Ces personnes sont appelées les «Métabo», selon un critère de dépassement du tour de taille max (85 pour les hommes, 90 pour les femmes) et sont obligées d'être suivis, de changer leurs habitudes et d'être prises en charge par les autorités locales et leur entreprise.

Au Chili, depuis 2016, le Chili figure parmi les pays les plus sévères après avoir rendu obligatoire l'étiquetage des produits trop sucrés ou trop gras. Beaucoup d'entre eux ne peuvent plus être vendus dans les écoles, et les plateaux-repas ou les bonbons ne peuvent plus être vendus avec un jouet.

Selon les derniers chiffres de l'OMS (2016), 13% de gens dans le monde seraient obèses.

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