Tendances Et on mange quoi demain?

Relaxnews

22.10.2018 - 17:18

Crème de lomo ibérique à tartiner, du ketchup à paillettes, du thé au collagène... Voilà quelques exemples du contenu de notre assiette de demain, présenté au Salon international de l'alimentation à Paris. Tour d'horizon de ces innovations alimentaires qui vont débarquer à table. 

Quelque 400'000 produits alimentaires transforment en ce moment l'espace d'exposition de Paris-Nord Villepinte en hypermarché géant, comptant pas moins de 2500 nouveautés, soit bien assez pour se faire une première idée de ce que nous mangerons à court et moyen terme. Car ce vaste salon non ouvert au public, vers lequel convergent 7200 exposants originaires de 119 pays, est le point de rendez-vous de 160'000 professionnels qui décident des produits renouvelant les rayons des grandes surfaces. 

Les aliments nous veulent du bien

Vous les croyiez passés de mode? Phénomène de société dans les années 90 et au début des années 2000, les alicaments, comprendre les aliments que l'on ingère pour préserver son capital santé, renaissent de leurs cendres, sous le prisme de la naturalité.

Une marque britannique présente "une boisson cosmétique" : un thé enrichi en collagène, en moringa - un superaliment originaire d'Inde, et en aloe vera, censée rendre notre peau plus belle. Dans la même dynamique, une boisson slovaque au goût de melon a été enrichie en acide hyaluronique pour garantir son rebond. Bon nombre de ces "remèdes" prennent la forme liquide. On peut ainsi espérer s'endormir en trente minutes chrono avec une boisson autrichienne aux plantes qui faciliterait le voyage dans les bras de Morphée. Les Portugais, eux, ont pensé à la digestion avec un soda fermenté bio qui agit sur la flore intestinale.

Des Français originaires de Rosporden, dans le Finistère, proposent de saupoudrer nos desserts ou nos plats salés d'un peu de poudre... de criquet. Lancée sur le marché ce mois-ci, la gamme consiste à utiliser des superaliments tels que la spiruline, des criquets ou des krills (des crevettes d'eau douce) réduits en poudre pour faire le plein de protéines. 

Génération substituts

Parce que les consommateurs prêtent particulièrement attention au contenu de leurs assiettes, les industriels jouent désormais sur deux fronts, qui ont pour point commun de promettre naturalité et goût: les produits authentiques et les substituts. Alors que de nombreuses marques vantent le terroir et garantissent l'origine de leurs innovations alimentaires, à l'image de ce lait demi-écrémé Petit Breton issu de vaches nourries sans OGM et collecté localement en Île-et-Vilaine, les industriels enrichissent à profusion le rayon des alternatives alimentaires pour tous ceux qui ne peuvent intégrer de lactose ou de gluten dans leur alimentation, et les autres qui ont banni les ingrédients d'origine animale.

Le Sial est actuellement le théâtre d'une déferlante de nouvelles glaces véganes. Une entreprise italienne a eu l'idée d'utiliser le riz pour proposer des bâtonnets de glace vanille. Les intolérants au lactose bénéficient aussi d'alternatives grâce à l'huile d'olive utilisée pour foisonner la crème glacée végétale. Quant aux pâtes sans gluten, elles ne s'en tiennent plus seulement aux recettes à base de pois chiche ou de riz : voici venues les pâtes au teff blanc (une plante d'Ethiopie), au coeur de palmier, à la farine de chou, à la patate douce, au curcuma et au gingembre. 

Pour leur part, les consommateurs végans nostalgiques d'une dégustation de chorizo découvriront une version entièrement végétale à base de quinoa et d'algues. Une hérésie s'exclameront nos amis espagnols ? Pas si sûr, l'invention est originaire de la délicieuse Rioja, au nord de l'Espagne. De son côté, le Français Touch de Chef doit lancer en novembre une version végane du foie gras, juste à temps pour les fêtes de fin d'année. On peut même se préparer une tartine sans une once d'ingrédient animal, avec une recette végétale à base de colza, noix de coco, karité et amande, originaire du Danemark. 

Du goût, et rien que le goût

D'ailleurs, au-delà des innovations véganes, sans lactose ou sans gluten, tout devient "tartinable" : le boudin, la crème de lomo ibérique, la noix de coco... On peut même préparer la pâte à tartiner soi-même, avec un kit comprenant tout le nécessaire, garanti sans huile de palme. Voilà autant de nouveautés pour assurer un bonheur gourmand. Une étude, menée à l'occasion du Sial par Kantar TNS, révèle que 63% des Français considèrent la nourriture comme un plaisir. A l'étranger, le phénomène prend de l'ampleur : la proportion d'Espagnols partageant cet avis a bondi de seize points en l'espace de six années, de dix points en Allemagne et de sept au Moyen-Orient et en Chine. Rien d'étonnant donc si 66% des consommateurs choisissent de plus en plus des aliments de grande qualité. Une bonne dizaine d'innovations alimentaires autour de la prestigieuse truffe, champignon star des fêtes, titillent en ce moment les visiteurs professionnels du salon. On déguste l'or noir en poudre, mélangé avec du caviar, en inclusion dans le jambon Bellota, ou en apéritif avec des noisettes. 

Parfois, les aliments font preuve d'une sophistication hors pair : au Sial, on découvre un ketchup allemand avec des paillettes, ou même un mélange naturel de cardamome et de safran enrobé d'or comestible 24 carats. Une invention américaine pour... rafraîchir l'haleine. Rien n'est trop beau pour nos papilles... 

Quels aliments pour une belle peau?

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