Dangers d'incendies de forêt Incertitude sur les feux du 1er Août

ATS

28.7.2019 - 09:04

La majeure partie du chiffre d'affaires annuel pour les engins pyrotechniques est réalisée le 1er août (archives).
La majeure partie du chiffre d'affaires annuel pour les engins pyrotechniques est réalisée le 1er août (archives).
Source: KEYSTONE/LUKAS LEHMANN

Le 1er août est un jour très important pour l'industrie des feux d'artifice. Reste à savoir si, cette année, la météo sera du côté des amateurs de vésuves et autres fusées.

Après la canicule, les pluies du week-end auront peut-être un peu atténué le risque d'incendies. Mais, selon Météosuisse, la plus grande incertitude règne pour la semaine prochaine. Nul ne sait pour l'heure si et dans quelles régions le ciel permettra aux engins pyrotechniques de déployer leurs lumières.

Les indications les plus sûres proviennent de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), qui informe et alerte en collaboration avec les cantons sur les dangers d'incendies de forêt. La compétence de prendre des mesures revient aux cantons. En fin de semaine, le danger était marqué dans quasi toute la Suisse, le nord-est excepté et les interdictions d'allumer des feux nombreuses.

En cas de risque d’incendie, les cantons et les communes peuvent en effet limiter l’usage de feux d’artifice. «Les instructions des autorités locales doivent être impérativement suivies», rappelle Elisabeth Maret, porte-parole de l'OFEV.

Préjudice économique

Du côté des professionnels en illuminations, Urs Corradini, président du bureau suisse de coordination pour les feux d'artifice (SKF), explique que «la sécurité est très importante pour notre association et nos membres, et la sécheresse doit être prise très au sérieux.»

Il rappelle cependant que la majeure partie du chiffre d'affaires annuel est réalisée le 1er août, plus de 60 pour cent: «Toute interdiction entraîne donc un préjudice économique qu'il n'est plus possible de compenser». La Saint-Sylvestre ne représente qu'environ un tiers des ventes annuelles.

Selon Urs Corradini, la demande d'articles de feux d'artifice est très stable depuis des années. Les quelques baisses sont liées aux interdictions de feu, comme en 2018, ou même pendant l'été 2003. «Nous espérons donc vivement qu'il n'y aura pas d'interdiction des feux d'artifice ou d'interdiction des feux d'artifice à l'échelle nationale», ajoute-t-il.

Les commerces respectent les règles

Environ 1800 tonnes de feux d’artifice sont vendues chaque année en Suisse, selon l'OFEV. Il s'agit d'une moyenne pour la période 2010-2018.

Sur le front des ventes, cette année, l'observation de la situation est de mise. Pour la Migros, la question de vendre ou non des feux d’artifice est tranchée au cas par cas par chacune des dix coopératives et leurs magasins. «En général, les coopératives suivent les recommandations de l’OFEV et adaptent, au besoin, la vente dans les magasins», précise Patrick Stöpper, porte-parole de Migros.

Lidl Suisse se base également sur les interdictions cantonales de feux d'artifice: «Actuellement, aucun des cantons dans lesquels nous avons des succursales de vente de feux d'artifice n'est concerné». Sa décision finale sera toutefois basée sur les estimations officielles de l'OFEV.

Aldi Suisse dit pour sa part suivre en permanence l'évolution de la situation, comme les conditions météorologiques et les éventuelles interdictions de feu, afin de pouvoir réagir à tout moment aux éventuelles instructions et exigences des cantons, par exemple en arrêtant les ventes.

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