Lifestyle L'indice de masse corporelle des super-héros de bande dessinée varie selon le sexe représenté

Relaxnews

2.5.2019 - 19:18

Les super-héros étaient globalement «obèses», alors que les super-héroïnes avaient à l'inverse tendance à être en sous-poids.
Les super-héros étaient globalement «obèses», alors que les super-héroïnes avaient à l'inverse tendance à être en sous-poids.
Source: Relaxnews

Alors que le très attendu film «Avengers : Endgame» est sorti sur les écrans français il y a plus d'une semaine, deux chercheuses américaines se sont intéressées de près à la morphologie des super-héros dans les bandes dessinées Marvel. 

Dans les bandes dessinées, les superhéros ont des indices de masse corporelle (IMC) non conformes à la réalité, affirme une récente étude parue dans la revue Evolutionary Behavioral Sciences. Réalisés par Laura Johnsen, doctorante à l'université d'Etat de New-York à Binghamton et Rebecca Burch, professeure agrégée de développement humain à l'université d'Etat de New-York à Oswego, les travaux analysent la morphologie de 3 752 personnages d'albums de la célèbre maison d'édition américaine Marvel Comics.

Plus précisément, les chercheuses ont comparé la représentation des super-héros à celle des super-héroïnes en se basant sur les caractéristiques physiques qui accentuent les critères d'hyper-masculinisation ou d'hyper-féminisation tels que les proportions épaule/taille, les mâchoires, les muscles de la région supérieure du corps, la taille, le buste et la poitrine. Des éléments de la morphologie qui se sont transformés en symboles «de jeunesse, la santé et de fertilité chez les humains réels», souligne Laura Jonhsen. 

Les deux autrices de l'étude ont constaté que les super-héros de bandes dessinées masculins étaient globalement «obèses», alors que les super-héroïnes avaient à l'inverse tendance à être en sous-poids. La masse corporelle supérieure masculine était représentée par une musculature exacerbée au niveau des bras et des épaules. Les super-héroïnes arboraient quant à elles une taille beaucoup plus fine que dans la réalité.

«Il est assez clair qu'on ne peut pas créer ce type de corps en suivant un régime et en faisant de l'exercice. Même dans les films, les costumiers doivent modifier les costumes pour rendre les acteurs encore plus robustes qu'ils ne le sont dans la vie», souligne Laura Johnsen.

L'objectif de ces recherches était d'étudier un phénomène de pop-culture- en l'occurrence celui du succès planétaire des super-héros Marvel – d'un point de vue biologique, explique Laura Johnsen : «Les bandes dessinées offrent de plus en plus des histoires détaillées et créatives avec un graphisme de qualité, mais aussi des thèmes qui reflètent les émotions et les désir profonds des humains. En les étudiant d'un point de vue évolutionniste, nous comprenons mieux les origines sous-jacentes qui expliquent pourquoi ils sont représentés de cette façon, pourquoi ils nous attirent et pourquoi nous développons un lien si personnel avec eux.« 

Retour à la page d'accueil