Mode & Beauté L'utilisation récréative du protoxyde d'azote n'est pas sans danger

Respirer du protoxyde d'azote n'est pas sans danger, comme tous les produits détournés de leur utilisation d'origine à des fins récréatives. Le Royal College of Nursing, au Royaume-Uni, a prévenu les usagers des risques associés à ce produit.

Le protoxyde d’azote a beaucoup d’utilité, notamment en dentisterie et en chirurgie. Mais ce produit, connu aussi sous le nom de gaz hilarant, est aussi utilisé de façon récréative, un détournement de son utilisation première qui a poussé les dignitaires du Royal College of Nursing, au Royaume-Uni, à mettre en garde contre une certaine « naïveté » vis-à-vis de son utilisation.

« Malgré l’augmentation de l’utilisation à des fins récréatives du protoxyde d’azote, notamment chez les plus jeunes, trop peu de gens sont au courant des risques. Il y a peut-être un court instant de plaisir, mais les dommages sur le long-terme ne sont pas un sujet de rigolade, explique Catherine Gamble, du RCN. Outre les effets physiques sur le corps, qui peuvent être très sérieux, il y a différents impacts psychologiques associés à tout abus de substance, qui peuvent conduire à la dépendance », ajoute-t-elle.

Selon des experts du RCN, le protoxyde d’azote utilisé de façon récréative peut causer une asphyxie chimique menant à la mort. Cela peut arriver car le corps est privé d’oxygène, ce qui peut causer un gonflement du cerveau.

Cependant, comme le produit est toujours légal et vendu en droguerie pour faire de la crème fouettée, sa circulation est difficile à contrôler. « Utilisé de façon récréative, cela peut donner une sensation d’euphorie, un sentiment de relaxation, voir des hallucinations, ajoute Roz Gittins, de l’oeuvre de charité Addaction. Cependant, les risques associés à son utilisation peuvent survenir lorsque de grandes quantités sont ingérées en peu de temps, ou dans un espace clos, si la personne n’arrive pas à respirer assez. Il y a aussi des risques d’engelures si c’est aspiré directement de la capsule, et des problèmes nerveux associés à une déficience en vitamine B12 causée par une utilisation trop fréquente. »

Environ 17 personnes seraient mortes à cause du protoxyde d’azote entre 2006 et 2017 au Royaume-Uni.