La Suisse se classe 4e en ce qui concerne le bien-être des enfants, selon un bilan établi par le Centre de recherche Innocenti de l'UNICEF. Les trois premières places sont occupées par les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège.
Pour établir son rapport, le centre a évalué des données comparables de 41 pays de l'OCDE et de l'Union européenne se rapportant à la santé psychique et physique des enfants, à leurs compétences scolaires et sociales ainsi qu'aux conditions cadre de la société.
La Finlande se classe 5e, suivi par l'Espagne et la France. La Belgique, la Slovénie et la Suède complètent le Top-10. A l'autre bout du classement, le Chili ferme la marche, précédé par la Bulgarie et les Etats-Unis.
Selon cette étude, 82% des filles et des garçons de 15 ans en Suisse ont un degré de satisfaction élevé concernant leur vie. Ce taux se situe à 90% aux Pays-Bas, 80% en France, 75% en Allemagne et 75% en Autriche.
Lecture et calcul à améliorer
Au niveau de la santé physique, la proportion d'enfants souffrant d'obésité et de surpoids a augmenté ces dernières années, en particulier dans le Sud de l'Europe, note le rapport. En moyenne, près d'un enfant sur trois est obèse ou en surpoids. En Suisse, cette proportion est inférieure (22%).
Le rapport relève également qu'à l'âge de 15 ans, 40% des enfants des pays examinés n'ont pas acquis les compétences de base en lecture et en calcul. Sur ce point, la Suisse se trouve en milieu de classement avec 65% des jeunes de 15 ans qui ont acquis les compétences de base dans ces matières. La tête du classement est occupée par l'Estonie (79%), l'Irlande (78%) et la Finlande (78%). A l'inverse, ce taux n'est que de 32% en Bulgarie et 34% en Roumanie.
Congés accordés aux parents
Si la Suisse obtient un bon classement général, elle se retrouve en revanche en queue de peloton en ce qui concerne les congés accordés aux parents. Seuls l'Irlande et les Etats-Unis en offrent moins.
En cette période de pandémie, la directrice du Centre Innocenti, Gunilla Olsson, exhorte les gouvernements à soutenir davantage les enfants et leurs familles pour y faire face. Sinon, «nous devons nous attendre à une augmentation des taux de pauvreté, à une détérioration de la santé psychique et physique et à un fossé croissant en ce qui concerne les qualifications des enfants», avertit-elle, citée dans le communiqué qui accompagne la publication du rapport.