Le Rhône, un des fleurons Belle-Epoque de la Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN), va connaître une nouvelle jeunesse. Ce vapeur de 1927 est actuellement rénové de fond en comble. Il devrait voguer à nouveau dès juin 2021.
Au chantier de la CGN à Lausanne, dans le bassin de radoub, il ne reste plus que le squelette du bateau. La remise en état de la coque en tôle brute, dépourvue de toute peinture, est terminée. Mardi, le bateau a reçu sa toute nouvelle chaudière de 32 tonnes, qui alimentera la machine à vapeur d'origine qui date de 1927.
La nouvelle chaudière de 32 tonnes a été mise en place mardi.
En certains endroits, la tôle de la coque a été remplacée.
Près de 200 ouvriers vont intervenir sur le chantier, qui va durer près de deux ans.
La reconstruction du bateau va pouvoir commencer.
Le bateau a été entièrement vidé.
Le Rhône voguera l'an prochain sur le Léman
La nouvelle chaudière de 32 tonnes a été mise en place mardi.
En certains endroits, la tôle de la coque a été remplacée.
Près de 200 ouvriers vont intervenir sur le chantier, qui va durer près de deux ans.
La reconstruction du bateau va pouvoir commencer.
Le bateau a été entièrement vidé.
Histoire et technologie
Le Rhône est le dernier vapeur à roues à aubes entièrement construit en Suisse. La précédente rénovation remontait à 1969. La restauration actuelle, qui va durer deux ans, en est à mi-parcours et allie préservation d'un patrimoine historique et technologie de pointe, a expliqué Andreas Bergmann, directeur général de la CGN.
Le bateau est restauré «au plus proche de son état d'origine», a précisé le directeur technique Irwin Gafner. Certaines adaptations effectuées au fil des ans vont ainsi disparaître: l'accès au salon retrouvera sa position d'origine, plus au centre, et des hublots permettront de voir tourner les roues à aubes depuis l'intérieur.
Restauré avec soin
Au chantier naval, dans un hangar agrandi, la coque brute semble rafistolée. La tôle a été remplacée par endroits. «Globalement, on en a changé très peu, de l'ordre de 8%«, précise Irwin Gafner. La timonerie, l'abri du capitaine, sera 20 centimètres plus haute, pour s'adapter à l'augmentation de la taille de la population.
Le salon Belle-Epoque, les roues à aube et la machine à vapeur seront préservés et restaurés avec soin. En tout, 61 corps de métiers et près de 200 ouvriers sont engagés dans ces travaux.
Le bateau de 68 mètres sera aussi plus sûr – en cas d'incendie par exemple – et moins gourmand en énergie: la consommation des groupes électrogènes sera réduite de moitié. Le Rhône va retrouver son poids d'origine, avec quelque 30 tonnes en moins, ce qui améliorera sa navigabilité et réduira sa consommation, ajoute le spécialiste.
Coûts des travaux
De tels travaux ont un coût: ils sont devisés à 15,8 millions de francs, financés pour l'essentiel par les cantons lémaniques (Vaud, Genève et Valais). Plus 1,7 million de l'Office fédéral de la culture et 2,7 millions de l'Association des amis des bateaux à vapeur du Léman (ABVL).
«Nous espérons voir d'ici 2030 les huit bateaux Belle-Epoque de la CGN sur le lac», a ajouté Maurice Decoppet, président de l'ABVL. Un des «gros morceaux» encore à rénover est l'Helvétie, «qui ne navigue plus depuis près de 20 ans», a-t-il rappelé.
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