Santé Le syndrome d’alcoolisation fœtale est plus fréquent qu’on ne le pense

CoverMedia

12.2.2018 - 00:00

Source: Covermedia

De nombreux enfants américains naissent avec un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF). Une étude menée par l’université de médecine de San Diego le prouve.

Le nombre d’enfants affectés par une alcoolisation prénatale est beaucoup plus important qu’on l’estimait auparavant. Le syndrome d’alcoolisation fœtale est un trouble qui affecte l’enfant lorsque la mère consomme de l’alcool durant sa grossesse, avec des symptômes incluant une taille de tête réduite, un développement ralenti, des traits faciaux reconnaissables, et enfin des problèmes de comportement et de coordination.

Pour l'instant, les chercheurs de l’université de San Diego ont trouvé un nombre significatif de cas dans quatre régions des États-Unis, où, pour 6000 enfants scolarisés en primaire, 1 à 5% ont été diagnostiqué. «Nos résultats suggèrent que le nombre de TSAF chez les enfants américains est aussi haut, voire plus haut que ceux touchés par un trouble du spectre autistique», a déclaré le docteur Christina Chambers. Les recherches montrent qu’environ 11 à 50 enfants sur 1000 seraient touchés, les chiffres variant selon les régions ; par exemple, une estimation plus basse dans le Midwest et plus haute dans les Montagnes Rocheuses. Les données disponibles suggèrent un taux de 10 pour 1000 pour la totalité des États-Unis.

Le docteur Chambers a rappelé combien l’estimation des prévalences des cas de TSAF est longtemps restée compliquée. En effet, la difficulté à obtenir des informations sur la consommation d’alcool prénatale et à identifier les caractéristiques physiques et neurobiologiques du syndrome y sont pour beaucoup.

Sur les 222 enfants diagnostiqués par cette étude, seulement deux l’avait été auparavant. «L’exposition prénatale à l’alcool est la cause la plus prévisible d’anomalies congénitales et neurologiques aux États-Unis. Cela peut causer bon nombre de problèmes de développement et de comportement, faisant irruption durant l’enfance et pouvant perdurer toute la vie», a conclu le docteur Chambers.

L'étude a été publiée dans le Journal of the American Medical Association.

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