Santé Le travail multitâche cause trop de stress

La multiplicité des tâches est néfaste pour les employés et peut également avoir des conséquences négatives sur l'ensemble de l’entreprise. C’est ce que montre une étude de l'Université de Houston publiée dans les Actes de la Conférence 2020 de la CHI sur les facteurs humains dans les systèmes informatiques.

Selon une nouvelle étude, la multiplicité des tâches sur le lieu de travail peut faire ressentir aux employés des émotions négatives. Des chercheurs de l'Université de Houston aux États-Unis ont découvert que les employés qui doivent jongler avec de multiples tâches, comme répondre constamment à des courriels et être distraits par leurs collègues, peuvent éprouver des émotions négatives, ce qui provoque un environnement de travail tendu.

L'auteur principal de l'étude, Ioannis Pavlidis, a dirigé une équipe, avec Gloria Mark et Ricardo Gutierrez-Osuna, qui a analysé les diverses émotions vécues par les employés lors de la rédaction d'un essai. Un groupe a été invité à répondre à des courriels avant de commencer à écrire, tandis que l'autre groupe a été fréquemment interrompu pour répondre à des courriels pendant qu'ils écrivaient.

Expressions faciales analysées

Les expressions faciales des membres du premier groupe sont restées pour la plupart neutres pendant la rédaction qui n'a pas été interrompue. Cependant, dans le second groupe, interrompu, les participants ont exprimé par moments des émotions comme la colère. «Non seulement les gens sont stressés par le fait d'être multitâche, mais leur visage peut aussi exprimer des émotions désagréables, et cela peut avoir des conséquences négatives sur toute l’ambiance du bureau», a expliqué M. Pavlidis.

Il a déclaré que ceux qui devaient jongler avec plusieurs tâches étaient nettement plus tristes que ceux qui ne le faisaient pas, et qu'ils éprouvaient même de la tristesse et de la peur pendant qu’ils accomplissaient ces tâches. «Le multitâche impose une charge mentale onéreuse et est associé à un stress élevé, ce qui semble déclencher la tristesse affichée par les employés, a-t-il ajouté. Le multitâche étant une pratique très répandue, l’expression affichant ces émotions négatives peut persister tout au long de la journée de travail pour de nombreuses personnes.»

Et les émotions négatives, en particulier dans les environnements d’open space, peuvent avoir des «conséquences importantes» sur l'entreprise dans son ensemble. L'étude a été publiée dans les Actes de la Conférence 2020 de la CHI sur les facteurs humains dans les systèmes informatiques.

Maladie psychique et confinement

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Maladie psychique et confinement

Le coronavirus favorise la solitude des gens. Il nous contraint à l’isolement. La vie sociale s’arrête.

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Thomas Steiner, psychologue spécialisé en psychothérapie FSP déclare que toutes les tranches d’âge sont concernées d’une manière ou l’autre par le problème.

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«Chez les jeunes, les contacts sociaux servent à façonner l’identité», déclare le psychologue, sinon quelque chose leur manquerait.

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«Vous ne pouvez pas sortir, les manifestations sont annulées, les contacts dans le domaine de la formation sont réduits au strict minimum et il n’est presque plus possible de voyager», selon Thomas Steiner.

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Les personnes qui s’identifient à leur activité professionnelle et doivent désormais faire du télétravail remarquent aussi combien la solitude peut peser et combien les routines et les actions entreprises chaque jour peuvent bien remplir une journée.

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«On s’aperçoit que les gens sont souvent programmés automatiquement: se lever, prendre sa douche, travailler, se nourrir», dit Steiner. En l’absence de routines, la situation peut être éprouvante mentalement.

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«Nous sommes alors confrontés à nous-mêmes. Les distractions quotidiennes ne parviennent plus à nous détourner de notre personne et de la réflexion à ce sujet», affirme Steiner.

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La solitude touche aussi et surtout les personnes retraitées durant cette période de coronavirus. «Elles ont envisagé de faire toutes sortes de choses qu’elles peuvent à présent réaliser après leur vie professionnelle. Le virus les freine toutefois dans leurs projets» déclare Thomas Steiner.

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Les résidents des maisons de retraite et des établissements médico-sociaux souffriraient également de la situation. «L’absence de stimuli, comme une visite, ainsi que les subventions, posent problème».

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