Lifestyle Les enfants dont les mères subissent des violences conjugales manquent plus souvent l'école

Relaxnews

17.2.2020 - 11:18

Selon des estimations de l'OMS, 1 femme sur 3 dans le monde a été exposée à des violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire intime ou d'une tierce personne au cours de son existence.
Selon des estimations de l'OMS, 1 femme sur 3 dans le monde a été exposée à des violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire intime ou d'une tierce personne au cours de son existence.
Source: Relaxnews

Une étude réalisée sur plus de 600 femmes à Mexico révèle que l'enfant dont la mère est victime de violences conjugales est davantage susceptible de rater l'école.

Au Mexique, les violences faites aux femmes font rage. Selon des chiffres d'ONU Femmes, le pays compte neuf féminicides chaque jour. Dans la ville de Mexico, capitale du pays, 79% des habitantes déclarent subir des violences sexuelles et sexistes.

A cela, s'ajoutent les violences conjugales, c'est-à-dire celles perpétuées par un mari, un conjoint ou un partenaire intime. Ces abus touchent également les enfants, pouvant les affecter jusque dans leur vie scolaire, souligne une nouvelle recherche parue dans le Maternal and Chils Health Journal.

L'étude a porté sur un sous-échantillon de 659 femmes originaires de Mexico, inscrites dans un essai contrôlé randomisé et mères d'un enfant âgé de moins de 18 ans. Ces dernières ont répondu à des questions permettant aux chercheurs d'évaluer le degré et la nature des violences infligées par leur conjoint (physiques, sexuelles ou les deux) ainsi que l'assiduité scolaire de leur(s) enfant(s).

Les réponses des participantes soulignent un risque accru de 23% d'absentéisme à l'école des enfants des femmes victimes de violences domestiques. Globalement, l'étude montre que les enfants dont les mères subissent de fortes violences et blessures physiques et sexuelles sont les plus susceptibles de s'absenter régulièrement de l'école. «De futurs travaux intégrant à la fois la violence à l'encontre des femmes et la violence à l'encontre des enfants sont nécessaires», considère Anna Scolese, étudiante en maîtrise de santé publique à l'université George Mason (Etats-Unis), qui a dirigé l'étude. 

Les violences conjugales représentent un fléau mondial, qui n'épargne aucune région du globe. Selon des estimations de l'Organisation mondiale de la Santé, 35% des femmes, soit près d'1 femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ou d'une tierce personne au cours de leur existence. 

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