Etude Les jeunes Américaines subissent des pressions pour tomber enceintes

Relaxnews

16.7.2019 - 18:17

12% des jeunes femmes interrogées ont signalé des cas récents de coercition reproductive et 17% ont signalé des cas de relations physiques ou sexuelles abusives.
12% des jeunes femmes interrogées ont signalé des cas récents de coercition reproductive et 17% ont signalé des cas de relations physiques ou sexuelles abusives.
Source: Relaxnews

Une enquête menée auprès de plus de 500 jeunes femmes montre que la pression sexuelle exercée par le partenaire pour avoir un enfant, comme le sabotage d'une contraception ou le refus de porter un préservatif, est souvent liée à d'autres formes de violences sexuelles. 

Selon une nouvelle étude menée par des chercheuses et des chercheurs de l'hôpital pour enfants du centre médical de l'université de Pittsburgh et publiée dans la revue Obstetrics & Gynecology, environ une jeune fille sur huit a subi des pressions de la part de son partenaire sexuel pour tomber enceinte au cours des trois derniers mois suivant l'étude. Ces abus qui peuvent se manifester par des menaces verbales ou le sabotage d'une contraception portent un nom: la coercition reproductive. 

Des recherches antérieures ont montré que les femmes adultes dont le partenaire les force à procréer sont plus susceptibles de demander une contraception d'urgence, des tests de grossesse ou un examen pour dépister des infections sexuellement transmissibles.

En mai 2013, une étude américaine réalisée par l'université de Brown et relayée par plusieurs médias français montrait que 16% des 641 femmes interrogées avaient subi des pressions de la part de leur mari ou de leur compagnon pour les contraindre à tomber enceintes. L'objectif de cette nouvelle recherche visait à déterminer si cette forme de violence se manifeste également chez les adolescents. 17% ont signalé des cas de relations physiques ou sexuelles abusives

12% des 14-19 ans concernés

Réalisée aux Etats-Unis, l'étude se base sur les éléments d'une enquête nationale menée dans 8 centres de santé scolaires dans plusieurs villes de Californie du Nord durant l'année 2012-2013. Ses auteurs ont analysé les réponses de 550 jeunes femmes âgées de 14 à 19 ans et sexuellement actives. Les résultats montrent que 12% des jeunes femmes interrogées ont signalé des cas récents de coercition reproductive et que 17% ont déclaré des cas de relations physiques ou sexuelles abusives, sans différences démographiques significatives.

Les auteurs de l'étude ont également constaté que les filles victimes de coercition reproductive et de violence physique ou sexuelle à la fois étaient plus susceptibles d'avoir des partenaires âgés d'au moins cinq ans de plus qu'elles, d'avoir deux (ou plus) partenaires sexuels récents et de privilégier la pilule contraceptive au préservatif.

«Aucune différence significative entre les comportements de recherche de soins chez les personnes ayant récemment subi une coercition reproductive et les autres n'a été observée», précisent les chercheurs.

Bien que ces réponses datent de plusieurs années et qu'elles nécessitent d'autres recherches à plus large échelle, les auteurs appuient la nécessité d'éduquer les jeunes et de mener des campagnes de prévention dans les écoles afin de prévenir la violence dans les relations sexuelles et amoureuses des adolescents.

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