Les plus de 50 ans abstinents ? «Les jeunes n’ont pas le monopole du sexe»

Relax

27.3.2023 - 16:02

L'amour et le sexe sont tout sauf une question de génération. C'est ce que révèle une nouvelle étude qui tord le cou à de nombreuses idées reçues sur les rencontres amoureuses passée la cinquantaine. Séduction, romantisme, engagement, sexualité: la perception qu'ont les Français de l'amour ne varie finalement que très peu d'une génération à une autre. Explications.

Un sondage fait voler en éclats tous les clichés et stéréotypes sur les relations amoureuses et sexuelles des 50 ans et plus.
Un sondage fait voler en éclats tous les clichés et stéréotypes sur les relations amoureuses et sexuelles des 50 ans et plus.
KatarzynaBialasiewicz / Getty Images

ETX Studio

Halte aux idées reçues ! Le romantisme ne s'érode pas au fil des années, tout comme le besoin de séduction, et les plaisirs charnels. Dans l'imaginaire collectif, il s'agirait de bannir passion et séduction à partir d'un certain âge – encore faudrait-il le déterminer – mais qu'en est-il en réalité ? Longtemps mis au ban, les quinqua et plus souhaitent désormais se faire entendre, et montrer que la passion traverse les années sans perdre une ride. C'est ce que montre une nouvelle étude réalisée par l'Ifop pour le site de rencontres DisonsDemain* qui a comparé le rapport à l'amour et au sexe de deux générations de célibataires que tout – ou prétendument tout – oppose, révélant des résultats surprenants.

Le romantisme loin d'être has been

Le romantisme serait réservé aux 'vieux'... Une première idée reçue au regard des réponses données par la fameuse génération Z qui entend bien faire rimer amour avec petites attentions. Au global, pas moins de 70% des Français se déclarent romantiques, dont 63% des moins de 25 ans, 72% des 25-34 ans, et respectivement 72% et 73% des 50-69 ans et des célibataires âgés de 70 ans et plus. Mais ce n'est pas tout, puisque les plus jeunes générations, comme les plus anciennes, s'accordent également sur l'importance du romantisme, que ce soit dans la phase de séduction (80% chez les moins de 25 ans, 84% chez les 50 ans et plus), ou dans le quotidien d'un couple (82% pour les deux générations).

Et lorsqu'il s'agit de définir le romantisme, là encore, les deux générations perçoivent les choses de la même façon. Pour chacune d'entre elles, partir en week-end en amoureux constitue l'acte romantique ultime (90% pour les Z, 93% pour les X et les baby-boomers), bien qu'ils ne soient pas contre une promenade au fil de l'eau (85% vs 89%), ou le fait de surprendre de temps à autre sa ou son partenaire avec une attention particulière (85% vs 89%). «Le besoin d’entourer les relations de passion et d’imagination s’exprime toujours par un fort besoin de romantisme aussi bien dans la phase de construction que d’entretien du couple», explique François Kraus de l'Ifop.

Des quinqua sexuellement actifs

Autre idée reçue et non des moindres : l'abstinence – ou presque – des plus de 50 ans. Un cliché également balayé par l'étude qui révèle que 42% des célibataires âgés de 18-24 ans se disent sexuellement actifs, contre 39% des 50-69 ans. On observe en revanche des disparités quant à l'importance que chaque génération accorde à la sexualité. Les plus jeunes (67% des moins de 25 ans, 69% des 25-34 ans) étant plus nombreux à considérer la sexualité «comme quelque chose d'important», que leurs aînés (63% des 50-69 ans, 55% des 70 ans et plus). Enfin pas tous leurs aînés, puisque ce ne sont pas moins de 72% des 35-49 ans qui semblent ne pas entrevoir le quotidien sans plaisir charnel.

Pour mettre un terme définitif à tous les stéréotypes liés à l'âge, les quinqua se montrent même optimistes, et enthousiastes, concernant leur ressenti vis-à-vis de leur vie sexuelle. Près de six personnes âgées de 50 ans et plus sexuellement actives (59%) confient se sentir plus libres et décomplexées qu'à la vingtaine, contre 35% qui ne voient aucune différence entre le passé et le présent. «Force est de constater que les jeunes n’ont pas le 'monopole du sexe' et ceci aussi bien dans les corps que dans les esprits. Car contrairement aux idées reçues qui voudraient que les célibataires soient forcément soumis à l’abstinence à partir d’un certain âge, cette étude confirme le maintien d’une vitalité sexuelle chez les personnes ne vivant pas en couple après 50 ans», souligne François Kraus.

En matière de relations amoureuses, seuls quelques points séparent finalement les deux générations. La politique, d'abord, puisque plus de la moitié des plus jeunes célibataires (51%) ne se voient pas en couple avec une personne ayant des opinions opposées sur le sujet, contre seulement 41% des célibataires âgés de 50 ans et plus. Autre point de désaccord: les sites de rencontres. Plus de la moitié des Z célibataires (56%) les considèrent comme «des lieux de rencontres comme les autres», contre 49% des 50-69 ans. Ce qui n'empêche pas ces derniers d'être convaincus, à hauteur de 59%, que ces rencontres virtuelles peuvent se révéler aussi sérieuses que les autres – tout comme les Z (59% également).

*Etude Ifop pour DisonsDemain réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 20 au 24 janvier 2023 auprès d’un échantillon national représentatif de 3.003 personnes, représentatif de la population française célibataire âgée de 15 ans et plus. Parmi elles, 906 personnes âgées de moins de 25 ans (Gen Z) et 1.286 personnes âgées de 50 ans et plus (Gen X & Baby-boomers), dont 908 âgées de 50 à 69 ans.