Ça vous gratte, là?Tourisme et seconde main: les punaises de lit sont de retour!
Relax
14.8.2023 - 15:35
(ETX Daily Up) – Elles sont le cauchemar des voyageurs. Et avec les projets de voyage long-courrier qui ont repris suite à la réouverture des frontières totalement fermées durant la crise sanitaire, les punaises de lit redeviennent un sérieux problème. Mais, le tourisme ne constitue pas l'unique responsable, la seconde main aussi.
14.08.2023, 15:35
14.08.2023, 15:46
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C'est l'un des rares avantages constatés lorsque la pandémie avait drastiquement freiné les voyages et limité les déplacements. Mais avec le tourisme qui a repris, elles sont bel et bien de retour: les punaises de lit. Un phénomène, qui plus est, est repéré à un moment où de nombreux vacanciers rentrent chez eux pour préparer la rentrée.
Fin juillet dernier, l'Agence française de sécurité de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait souligné la problématique dans un rapport estimant que plus d'un foyer français sur dix (11%) avait été infesté entre 2017 et 2022.
«Si tous les foyers peuvent être touchés par les punaises de lit, nous avons néanmoins pu identifier quelques facteurs qui favorisent les infestations: le fait de voyager ou de résider dans un logement partagé par exemple», avait expliqué Karine Fiore, Directrice adjointe de la direction des sciences sociales, économie et société de l'Anses.
Dans ce contexte, le succès des plateformes d'hébergement Airbnb n'était pas à sous-estimer. Elles avaient été indiquées comme un vecteur de propagation de ces insectes qui se cachent dans les valises pour ensuite infester les matelas et sommiers pour piquer la nuit.
La relance d'un souci qu'on ramène dans ses bagages
L'Anses avait rappelé que le problème des punaises de lit n'existait plus dans les années 50 mais que l'essor des voyages internationaux avait stimulé leur réapparition tandis que la résistance des petites bêtes aux insecticides rendait le phénomène complexe.
La reprise du trafic aérien et des voyages après plus de deux années au ralenti relance logiquement la crainte de ramener dans ses bagages ce souvenir peu enviable. Avec la réouverture des frontières de la Chine, les compagnies aériennes estiment en effet que 4,35 milliards de passagers seront transportés dans le monde cette année, soit un niveau tout proche de celui de 2019, année de référence puisque dernier millésime avant que le secteur du tourisme ne soit mis à l'arrêt à cause de la Covid-19.
Une tendance confirmée au début de la saison estivale par l'Association du transport aérien international (IATA), qui a annoncé en juin dernier une hausse du trafic de 31% par rapport au même mois un mois plus tôt. Désormais, le va-et-vient des avions dans le ciel de la planète est à 94,2% du niveau avant la crise sanitaire.
Le voyage n'est pas le seul responsable
Conformément à l'analyse du rapport de l'Anses, le Telegraph avance une autre explication pour démontrer combien le retour des punaises de lit est une réalité, d'autant qu'au Royaume-Uni les infestations de punaises de lit sont en augmentation de 65% en une année, d'après les estimations de Rentokil, le géant de la désinfection.
Si la seconde main est une vraie solution pour amoindrir le gaspillage et l'impact de notre consommation sur la Terre, elle se révèle aussi comme un nid pouvant initier le début d'un envahissement. «Lors d'infestations graves, les insectes peuvent également s'infiltrer dans les appareils électroniques conservés près du lit, y compris les téléviseurs et les prises, préférant les cachettes toujours chaudes», explique également le journal britannique.
Bref, on peut ramener chez soi les fameuses petites bêtes quand on déniche dans une brocante ou sur Le Bon Coin ce joli meuble vintage qui apportera du cachet à son salon, de la même manière quand on revient d'un séjour long-courrier.
Les punaises de lit constituent aussi un problème économique. Selon l'Anses, s'attaquer à la désinfestation d'un lieu sinon à lutter contre la présence des insectes coûte en moyenne 230 millions d'euros par an, si l'on prend en compte la période de 2017 à 2022, et ce rien qu'en France.
Face à cette problématique, le site de la Confédération propose des recommandations afin de prévenir tout risque d'infestation.
Quant au service public français, il recommande notamment de ne pas ouvrir immédiatement ses bagages sur le lieu de vacances et de vérifier la présence éventuelle des punaises sur place. Et dans le cas où l'on est victime de ces insectes, les traitements non chimiques, à base de chaleur sèche, sinon la congélation, sont des solutions à privilégier.