Mode & Beauté 5 heures de tablette : alerte dépression

CoverMedia

14.11.2017 - 13:09

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Une nouvelle étude vient de montrer que 5 heures d’affilées sur un appareil électronique pourraient avoir des conséquences néfastes chez les adolescents. Et surtout les adolescentes.

Et si les réseaux sociaux étaient plus néfastes sur les femmes que sur les hommes ? Une nouvelle étude vient en tout cas de mettre en lumière qu’un certain temps passé sur un téléphone provoquait plus de mal aux adolescentes qu’aux adolescents et les jeunes femmes s’exposeraient à 14% de risque de dépression en plus que les jeunes hommes. Le constat se justifierait par le stress et la pression provoqués par l’attente des ”likes”, qui toucheraient plus les femmes que les hommes.

Les chercheurs ont étudié les symptômes de suicide et dépression chez 133.000 adolescents utilisant des appareils électroniques – téléphones et tablettes – entre 2012 et 2015, et ont pu constater que les jeunes femmes témoignaient de 58% de risques de dépression contre 9% chez les garçons. Par ailleurs, 5 heures quotidiennes passées devant un écran, quel que soit l’usage, augmentaient le risque de dépression et de pensées suicidaires de 71%. « Nos résultats montrent un effet bien plus important chez les filles qui utilisent les réseaux sociaux sur leur téléphone que chez les garçons. Peut-être que c’est parce que les garçons jouent plus, a expliqué le docteur Jean Twenge. Les filles sont plus sensibles à leur popularité et leur statut social. Ça a toujours été le cas. La différence, aujourd’hui, c’est que cette popularité peut être quantifiée en nombre de ”likes” et de followers. Les femmes sont plus promptes à s’objectifier en publiant une photo, et ça crée une certaine anxiété et une pression liées à ces likes et ces followers. »

Le docteur Twenge, qui ne mâche pas ses mots bien ancrés dans des certitudes ancestrales, a écrit néanmoins un livre au titre évocateur : iGen: Why Today’s Super-Connected Kids are growing less rebellious, more tolerant, less happy – and completely unprepared for adulthood (ndlr : iGen: pourquoi les gamins hyper connectés sont moins rebelles, plus tolérants, moins heureux – et pas du tout préparés pour l’âge adulte) et d’après lui, ces résultats sont très alarmants. « Bien qu’on ne puisse pas vraiment dire encore si les téléphones portables sont vraiment la cause de cette augmentation de problèmes de santé mentale, on peut constater que c’est ce qui a le plus changé chez cette génération d’adolescents », a-t-il constaté amèrement. Son étude a fait appel aux experts de l’université de Floride et a été publiée dans la revue Clinical Psychological Science.

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