Mode & Beauté 90% des ouvriers de la fast fashion n’ont pas de quoi nourrir leurs familles

CoverMedia

25.2.2019 - 15:35

Source: Covermedia

Les femmes qui travaillent pour abreuver des marques australiennes telles que Big W, Kmart, Target et Cotton On sont payées 45c d’euros de l’heure. Un rapport d’Oxfam tire la sonnette d’alarme.

Selon une étude d’Oxfam menée au Bangladesh et au Vietnam auprès de 470 femmes travaillant pour l’industrie textile australienne, ces dernières vivent dans le dénuement le plus total. 100% des travailleuses bengalis et 70% des vietnamiennes luttent afin de nourrir leurs familles.

Le rapport montre que ces salaires ridiculement bas (45c d’euros de l’heure) les obligent à sauter des repas et les empêche d’avoir accès à des soins. Helen Szoke qui est à la tête d’Oxfam Australia continue de mettre en lumière ces conditions déplorables. « Les femmes ne peuvent pas avoir accès à des traitements lorsqu’elles tombent malades, et les travailleuses n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école, a-t-elle déclaré. Les familles ne gagnent pas assez pour mettre suffisamment de nourriture sur la table. Voilà une des réalités concrètes de l’incapacité des grandes marques à assurer un salaire de subsistance. »

De fait, les méthodes de la fast fashion mettent en danger les travailleuses, précisément parce que la multiplication des contrats à court terme empêche toute sécurité financière sur le long terme. « La négociation permanente des prix, et l’obligation de souvent sauter d’un contrat à l’autre au lieu de travailler avec une usine sur le long terme, contraint les équipes à mettre de côté leurs standards éthiques, a continué Helen Szoke. Un propriétaire d’usine peut avoir pris des mesures afin de préserver les vêtements en cas d’incendie, mais le manque d’intérêt des marques pour la sécurité des lieux de travail où ces vêtements sont confectionnés ne contraignent personne. »

Pour autant, Cotton On, Kmart, Target et City Chic ont récemment annoncé des mesures afin d’offrir des salaires décents aux travailleurs de leurs chaînes de production.

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