Mode & Beauté Basique mode : la jupe trapèze

La jupe trapèze a mis le feu aux années soixante, d’autant qu’elle se portait souvent mini. Et son côté émancipateur en a fait une bonne compagne qui passe les années sans souci.

La mini-jupe a révolutionné la mode de la seconde moitié du XXe siècle, c’est incontestable. Mais c’est sous sa forme trapèze qu’elle a le plus séduit celles qui voyaient dans la jupe courte un symbole de leur émancipation (et non pas leur émancipation, les femmes ont toujours su que là n’étaient pas les questions).

En 1962, la minijupe apparaît chez Mary Quant ; de ce côté-ci de la Manche, on dit que l’idée en reviendrait à André Courrèges. Ce n’est plus l’heure de se battre pour ce détail, car en ce qui concerne la jupe trapèze, il n’y a pas de doute, c’est bien Courrèges qui la fait défiler dès 1963. La version est en PVC, d’un confort modéré mais d’un effet moderniste certain. Catherine Deneuve, Françoise Hardy ou encore Twiggy jettent immédiatement leur dévolu sur cette petite jupe à la forme toute nouvelle. Le public suit.

En quelque temps, cette jupe prend des accents émancipateurs. Les très jeunes femmes qui refusent les carcans de la société la plébiscitent. Moins moulante qu’une jupe droite, la jupe trapèze permet le mouvement tout en restant dans l’esprit mini. Elle peut aussi se boutonner sur le devant ou être pourvue d’une fermeture éclair, large. La mode de la jupe de peau (en cuir) mettra en avant ce modèle.

Aujourd’hui, elle refait surface en version cuir chez Maje ou folk chez Giambattista Valli, ou encore façon zèbre chez Dior. Tara Jarmon la boutonne sur le côté. À rayures bleu blanc, se boutonnant sur le devant grâce à des boutons rivets façon jean, celle de Maison Kitsuné fait penser aux jeans très à la mode dans les années 1970. Boutonnage aussi pour un tissu à effet optique pour la trapèze de & Other Stories.

Le printemps sera chaud ? On l'espère.