Santé Cancer du sein: le gras aurait du bon

CoverMedia

25.6.2018 - 18:11

Source: Covermedia

Une étude vient de montrer qu’un peu de gras en plus pourrait avoir quelques vertus. Et notamment celle de prévenir le cancer du sein.

Les scientifiques du Lineberger Comprehensive Cancer Center, de l’université de Caroline du Nord, ont organisé une étude à grande échelle dont les conclusions suggèreraient que les jeunes femmes devaient se renseigner à propos des causes du cancer du sein. Celles-ci peuvent être différentes chez les femmes ménopausées et celles qui ne le sont pas encore. Les chercheurs ont rassemblé les données de 19 études couvrant les témoignages de 758.592 femmes de moins de 55 ans et en ont conclu que l’indice de masse corporelle (IMC) avait une influence sur les risques de cancer du sein chez les femmes dans cette tranche d’âge, même chez celles qui auraient un poids moyen. « Nous avons repéré une tendance. Plus l’IMC était élevé, moins les risques de cancer l’étaient, a analysé la doctoresse Hazel B. Nichols. Et il n’y avait pas un seuil particulier qui permettait à un IMC élevé de se montrer plus efficace dans ce cadre. »

Entre 18 et 24 ans, 5 unités d’IMC supplémentaires permettaient de réduire de 23% les risques de cancer. Les risques étaient réduits de 15% chez les 25-34 ans pour finir à 13 chez les 35-44 ans et 12 chez les 45-54. D’après Hazel B. Nichols, la différence hormonale pourrait être en cause, et notamment celle liée à l’œstrogène qui peut stimuler le cancer du sein. La taille des seins et leur poussée pourraient aussi rentrer dans l’équation, mais les chercheurs ont bien précisé que leurs conclusions ne devaient pas pousser les jeunes femmes à prendre du poids. « Cette étude ne devrait pas justifier la prise de poids pour prévenir le cancer du sein, a affirmé le docteur Nichols. Les femmes plus lourdes ont moins de risques d’attraper le cancer avant la ménopause, mais il faut aussi voir les bons côtés d’un régime sain. Elle nous permet néanmoins de comprendre un peu mieux les risques de cancer chez les jeunes femmes. »

Les chercheurs doivent encore examiner l’évolution des risques en fonction du changement de poids qui se déroule à l’adolescence, ainsi que le rôle des grossesses et d’autres facteurs.

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