Mode & Beauté En revenant de l’expo : Tati avec Alaïa ce n’est jamais fini

CoverMedia

14.8.2019 - 13:07

Where: Paris, France
When: 05 Mar 2016
Credit: All About Fashion/Cover Images
Where: Paris, France When: 05 Mar 2016 Credit: All About Fashion/Cover Images
Source: All About Fashion/Cover Images

Si vous voulez voir comment une collection iconoclaste en 1991 a l’air fraîche comme une fleur en 20019, courez à l’exposition « Azzedine Alaïa, une autre pensée sur la mode. La collection Tati », à la galerie Alaïa, dans le Marais, à Paris. Réjouissant !

Printemps-Été 1991, pavé dans la mare : l’adulé créateur Azzedine Alaïa lance une collection Tati. Tati, comme la chaîne de magasins du même nom. Tati, comme les sacs à gros motifs pied-de-coq rose et blanc qui peuplent les aéroports et ports des pays du Maghreb. Tati, donc, avec son motif singulier qui lui sert de logo. Tati, qui symbolise tout sauf le style haut de gamme.

Et c’est ce motif, ce symbole, que va s’approprier le talentueux Alaïa, pour des pièces destinées à la couture... et d’autres destinées aux magasins de la chaîne fondée par Fabien Ouaki.

Le résultat, pour la partie couture, est cette exposition qui 28 ans plus tard montre la collection dans son intégralité et projette le défilé où Naomi Campbell rayonne.

On y apprend, pêle-mêle, que Fabien Ouaki, en fait, a utilisé la toile du store préexistant de sa première boutique, à Barbès, pour en faire sa marque de fabrique. Que l’artiste Julian Schnabel a flashé sur ce motif connu dans le monde entier et qu’il a demandé à Azzedine Alaïa de lui obtenir un rouleau de toile pour peindre dessus... Et c’est par ce détour pictural que le styliste de mode en est venu à considérer ce pied-de-coq au rose agressif comme un motif sur lequel broder une partie de sa collection estivale 1991.

Des maillots de bains, des mini shorts, des brassières à bretelles, des pantalons moulants, des vestes XXL et mini, des robes moulantes, des casquettes gavroche, des sacs, des gants, des lunettes, déclinés dans le coloris rose, du bleu et du noir, avec un jeu cinétique sur la taille des motifs : tout est là. Et rien n’a vieilli ! Une jeune femme d’aujourd’hui porterait n’importe laquelle de ces pièces qu’elle serait au top du style.

Aujourd’hui, la marque Tati n’existe quasiment plus... seul subsiste le fameux magasin de Barbès. Qu’attend donc la marque pour remettre en vente les espadrilles, le sac et le t-shirt à prix doux qu’avait créés Azzedine Alaïa pour les clients de ces magasins très populaires ? Eux non plus n’auraient pas pris une ride !

« Azzedine Alaïa, une autre pensée sur la mode. La collection Tati ». Exposition du 1er juillet 2019 au 5 janvier 2020. 18, rue de Verrerie à Paris.

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