Mode & Beauté Fashion Week Londres : défilé printemps-été 2020 JW Anderson

Le défilé printemps-été 2020 JW Anderson de la Fashion Week de Londres s’est, une nouvelle fois, imprégné d’art, pour sa mise en scène aussi bien que pour certaines pièces de la collection. Ce qui provoque un salutaire questionnement sur la collection présentée.

Jonathan Anderson a toujours montré son intérêt pour l’art. Pour son défilé printemps-été 2020 de la Fashion Week de Londres, il a pensé son décor autour du travail de la plasticienne canadienne Liz Magor, une de « ses préférées ». On y aperçoit de gros cubes de plexiglas bourrés d'un bric-à-brac d’objets hétéroclites, oubliés, abimés, morcelés. Le travail de l’artiste « questionne notre regard et la façon dont nous percevons les choses. Cela m’a donné envie d’appliquer ce concept à cette collection », explique le styliste irlandais.

On mesure l’influence à la ligne d’un costume pantalon dont la veste se fait crinoline façon Marie-Antoinette, ou quand un soutien-gorge devient un harnais strassé porté sur une robe fleurie à volant et asymétrique ou sur une robe longue en lurex argenté ou doré. Le cuir se mêle à des tissus métallisés pour repenser un trench-coat. Un autre trench voit ses manches se transformer en cape. Une robe devient sarouel dans un très élégant et maîtrisé jeu de drapé. Un smoking voit les jambes du pantalon emprisonnées dans les liens de sandales... Des torques en strass s’imposent autour du cou pour retenir un top, d’autres deviennent de lourdes ceintures qui ne serrent rien.

Les femmes de JW Anderson semblent sortir d’un monde oublié, aux confins de la Terre ou de la galaxie, ou simplement par l’histoire, beautés survivantes d’une époque révolue. Ou du futur ?