Mode & Beauté Fashion Week Milan : défilé printemps-été 2020 Prada

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19.9.2019 - 15:57

Source: Covermedia

Prise de position en faveur d’une mode durable et influences des années 1970 et 1930 : tels sont les points marquants du défilé printemps-été 2020 Prada à la Fashion Week de Milan. Ce qui donne une collection très stylée et épurée, que l’on aura envie de porter encore dans quelques années.

Prada s’inscrit dans l’histoire et la longue durée avec sa collection printemps-été 2020 présentée lors de la Fashion Week de Milan. Histoire, car Miuccia Prada regarde nettement vers les années vingt et trente pour nourrir la ligne et les imprimés de sa collection en les appliquant à des formes des années 1970 ; la durée, parce que la directrice artistique annonce d’emblée se situer dans une perspective anti fast fashion, où les vêtements ne sont plus obsolètes une fois la saison passée : « Je n'ai pas voulu faire de la mode, j'ai voulu créer un style, une collection de basiques qui resteront des incontournables pour longtemps, qui brisent le rythme effréné de la mode. ». Et elle poursuit :

« On produit énormément, on jette, on oublie... Cela doit changer et on doit retrouver l’attachement aux vêtements que l'on achète. »

Pari qui sera tenu au regard de ce que propose la créatrice. Le néo-bourgeois seventies passe par Prada, c’est certain, mais avec ces twists personnels (les chapeaux, très Années Folles, qui empêchent de se prendre trop au sérieux, ou un tailleur très sobre, mais en cuir doré, par exemple) qui dont la différence entre la norme et la création.

On trouve donc des costumes pantalons à la coupe classique, faits pour durer, des petits manteaux, des robes droites, des jupes qui permettent le mouvement, et un peu de cuir (écolo ?) pour le côté « sauvage » domestiqué.

Hormis un short, les jambes sont cachées au moins jusqu’aux genoux, le plus souvent dissimulées par une longueur « midi » et parfois par de hautes bottes.

La palette est d’une grande sobriété, et s’inscrit ainsi dans une tendance déjà repérée. Gris, beige, blanc, noir et marron sont à peine pimentés d’un safran vif ou adouci, d’un vert émeraude ou Véronèse, d’un bleu céladon, d’un vieux rose, d’un jaune vif ou d’un lilas. Le doré apporte luminosité et préciosité à des tailleurs ou à des robes, jupes et tops, souvent sous la forme de motifs pailletés. Et ce sont les motifs des tissus, références pas du tout voilées aux années 1930, qui impulsent une pointe de très élégante irrévérence à cette collection qui est réellement faite pour durer.

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