Mode & Beauté Fashion Week Paris : défilé printemps-été 2020, bilan

Après neuf jours intensifs de présentation de mode, il faut bien faire un bilan de la Fashion Week de Paris printemps-été 2020. Exercice difficile, mais qui, encore à chaud, permet de saisir les grandes tendances du printemps prochain.

Le calendrier fut étendu et le programme intense, mais Paris, c’est fini. La semaine de la mode qui comportait 9 jours, 71 présentations officielles et des dizaines de shows off, s’est terminée le 1er octobre sur le défilé, impeccable, de Louis Vuitton. Le ciel était gris comme les toits de Paris en zinc que le show Chanel avait reproduits sous la verrière du Grand Palais.

Que retenir d’une telle profusion ? Des tendances nombreuses, mais qui confortent déjà celles que l’on a connues les saisons précédentes. En deux mots :

Le power dressing, ou encore empowerment, qui installe la femme d’aujourd’hui dans un équivalent du costume masculin pour aller à la conquête du pouvoir (ou au moins de ses droits). Pas de photocopie, mais le plus souvent une variation sur le thème, qui va du tailleur confortable à celui complètement déstructuré. La jupe culotte ou le pantacourt remplace parfois le pantalon ; la lavallière vient s’installer sur des chemisiers en satin pour remplacer la cravate. Certains remontent aux sexy du costume tel que le portaient Greta Garbo ou Marlène Dietrich. Le trench devient le manteau de référence.

La femme printanière, éternelle, romantique, en blanc ou crème, bardée de dentelles et de mousseline, qui aime les fleurs, et défend parfois leur cause et celle de la nature menacée.

Le sportswear a perdu de sa superbe, même s’il n’a pas disparu. Il s’adapte aux deux autres tendances majeures.

Les couleurs neutres (beige, bruns) tiennent le haut du pavé, avec les « minérales » (gris, vert amande, etc.), le blanc, le noir, encore du pastel (mauve, rose, jaune). Le fluo, en total look mais surtout en appoint pour surligner un gris ou un brun, est un incontournable. Le violet, l’orange, le rouge, et les bleus et verts de toute nuance sont très présents.

Les imprimés sont floraux ou géométriques, les rayures restent une valeur sûre. L’animalier est épiphénoménal.

Les chaussures plates, comme vu lors de la Fashion Week milanaise, sont le chic du chic, même si toutes les hauteurs et formes de talons coexistent.

Nous verrons dans quelque temps comment la mode de la rue fait son miel des propositions des créateurs.

CoverMedia