Mode & Beauté Icône 70s : Robert Redford

Robert Redford est plus encore qu’une icône, il est un monument du cinéma et de l’élégance. Revenons sur ses années 70 durant lesquelles il a fait tourner bien des têtes.

Aborder le sujet de Robert Redford et la mode est à la fois simple et complexe. Simple, car il suffisait que Redford apparaisse dans un film pour qu’aussitôt le look du personnage qu’il avait interprété devienne un modèle, et que les hommes se mettent à s’habiller comme lui.

Cela pouvait être un look cowboy, jean, bottes à talons biseautés, veste en daim frangée, grand manteau cache-poussière, caleçons longs et t-shirts façon 19e siècle (qui n’a pas vu Butch Cassidy et le Kid, avec Robert Redford et son complice Paul Newman courir en caleçons ou arpenter les chemins à cheval, Stetson vissé sur la tête, foulard autour du cou et ceinturon sur jeans ou pantalon de trappeur, ou encore Jeremiah Johnson, aura du mal à saisir l’alphabet de la mode 2018 et son retour au look cowboy). Ou encore le style des années 20 et 30, costumes élégants à fines rayures, longues écharpes blanches, pardessus impeccables, feutre mou sur la tête et fume-cigarette, tel Gatsby le Magnifique. Dans Nos plus belles années, son look d’étudiant, puis de professeur, a réveillé les désirs de pulls en V de tennisman, de cols roulés irlandais en laine écrue torsadée, de pantalons chinos et de vestes en velours côtelé.

Complexe, ce sujet, parce que, bien que toujours élégant, Robert Redford, artiste engagé, a souvent affiché un (faux) désintérêt pour la mode et les futilités du temps. A dire vrai, son look personnel est à chercher du côté de ses rôles période far west, avec un soupçon de Plus belles années, très largement mâtiné par un côté gentleman farmer, mais vrai gentleman, et vrai farmer, celui qui vit à la campagne (mais une campagne qui serait irlandaise). Sa blondeur, ses yeux bleus et son corps svelte ont inspiré bien des publicitaires pour vendre des produits de beauté aux hommes de toutes les générations. Il n’en reste pas moins le parangon de l’élégance naturelle, de l’homme stylé « malgré lui ». Aujourd’hui encore !