Mode & Beauté Icône des 60s : Twiggy

Twiggy est une des icônes des 60's. Retour sur son look !

Lesley Hornby a à peine 16 ans quand elle est repérée dans le salon de coiffure londonien où elle travaille par une journaliste de mode. Toute petite, toute menue (d’où son surnom dans l’enfance de « brindille » (twiggy) qu’elle a utilisé ensuite comme nom professionnel), elle impressionne par son long cou gracile, ses yeux aux cils abondamment maquillés, sa bouche nude bien dessinée, et, surtout, sa coupe de cheveux. Twiggy a adopté une coupe à la Jean Seberg, cheveux blonds, lisses et très courts, mais agrémentée d’une longue frange sur le côté droit du visage. Une coupe de garçon, ou quelque peu androgyne de petit elfe – effet renforcé par sa minceur, son absence marquée de poitrine. Elle incarne une adolescence en devenir, prise entre la naïveté reposante de l’enfance et la résistance aux transformations du corps en féminité épanouie. Les jeunes femmes ne s’y trompent pas qui la déclarent immédiatement icône de leur génération.

Elle pose dans les magazines Elle, Vogue France, Vogue US et très vite l’originalité de son image fascine. On remarque qu’elle a fait de sa petite taille et de son apparente faiblesse un atout. Un corps souple, fait pour porter avec grâce les robes trapèze colorées, les mini jupes et les bottes très hautes, aussi bien que les pulls à col roulé confortables ou les robes en crochet, les shorts jaune citron assortis à de longues chaussettes et, déjà, des sneakers. Elle est une égérie de Mary Quant. Sa coupe de cheveux et son cou en font un modèle de choix pour mettre en valeur les bijoux excentriques des sixties : boucles d’oreilles massives, de formes géométriques, très colorées, colliers ras du cou. Elle sera une grande défenseuse de la casquette, qu’on croirait conçue pour elle. Elle porte des chaussures basses, regarde bien en face l’objectif de ses grands yeux étonnés et souvent tristes. Mais Twiggy n’est pas une enfant. Au bout de quatre ans, elle quitte le mannequinat (« on ne peut pas servir de cintre toute sa vie » dira-t-elle), tourne dans des films, puis rejoint l’industrie de la mode, côté cour : elle devient styliste. Elle accepte en 2015 de devenir l’égérie coiffure de l’Oréal. Cette fois plus de coupe garçon, mais un carré (blond) mi-longs et quelque peu ébouriffé. La belle l’est toujours. Et ce n’est pas elle qui ira se frotter au botox ou à la chirurgie esthétique. « Je ne veux pas faire 35 ans, parce que je n’ai pas 35 ans, je veux juste être bien pour mon âge. » Qu’elle se rassure, elle n’en a pas besoin !