La notion de « queer » entrerait-elle dans le monde de la mode et chamboulerait-elle son industrie ? État des lieux sur des mutations de la notion de genre.
Le genre du vêtement enferme-t-il dans des stéréotypes ? Faut-il flouter ou abandonner les frontières entre filles et garçons, hommes et femmes ? Doit-on mélanger les genres ou les effacer ? Si une étude récente sur la dernière Fashion Week mettait en évidence une moins grande présence de mannequins « gender fluid » ou « no gender » (deux en fait, qui ont défilé pour quelques stylistes), il n’en reste pas moins que la mode est de brouiller les pistes.
L’idée n’est pas nouvelle, et le jean a beaucoup contribué à une homogénéisation des looks, même au quotidien. On se souvient aussi des tentatives réitérées de Jean Paul Gaultier pour faire accepter le port de la jupe pour hommes et, avant lui, le tailleur d’Yves Saint Laurent avait fait scandale, longtemps après Marlène Dietrich. Doit-on s’étonner que le tailleur pour femmes est devenu incontournable (et le must de cette saison) et que la jupe pour homme en soit restée au rang des projets sympathiques sans lendemain (malgré de nouveaux essais ici et là) ? Toutefois, aujourd’hui, le « no gender » va plus loin, car il s’affiche comme un programme. Et ce, dès le premier âge !
On a vu Céline Dion vanter les mérites d’une layette noir et blanc (contre le sacro-saint pastel). Elle a même collaboré avec la marque israélienne Nununu en lançant une collection qui doit permettre aux enfants « de porter ce qu’ils souhaitent sans associer de genre au vêtement » et de les « libérer des rôles traditionnellement prédestinés aux filles et aux garçons ».
L’historien des couleurs Michel Pastoureau s’est penché dans Bleu, histoire d’une couleur, sur les habitudes qui ont octroyé la couleur bleue aux garçons et rose aux filles (alors que le bleu est la couleur de la Vierge Marie !). Jusqu’au XIXe siècle, la layette était blanche (le trousseau était préparé à l’avance, l’échographie n’existait pas !) et les garçons habillés en robe jusqu’à l’âge de 2 ou 3 ans.
La couleur d’une layette n’est pas seule en cause. Certains magasins, comme la chaîne Hema ou l’enseigne John Lewis ont cessé d’indiquer sur l’étiquette « fille » ou « garçon », tandis que le concept store barcelonais Bobo Choses n’a jamais genré ses vêtements (mode enfant ou bébé suffisent). La boutique Petit Pan ne présente que des modèles unisexes.
Des modèles unisexes pour adultes sont aussi disponibles chez Zara, H&M et sur le site ASOS. Ils sont généralement d’inspiration masculine, le masculin étant le nouveau neutre.
Mais suffira-t-il de mettre du rose à des enfants ou sur les costume pour hommes pour faire bouger les lignes ? Avant Beau Brumell, les hommes portaient encore dentelles et couleurs. Et ce n’était pas la révolution...
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