Mode & Beauté L'exposition à la pollution augmente les risques de fausses-couches

CoverMedia

11.12.2018 - 10:28

Une étude menée par l'université de l'Utah a déterminé que l'exposition à la pollution de l'air augmente les risques de fausses-couches. Même une courte période est néfaste pour le foetus.

Des chercheurs de l'université Utah Health ont analysé des femmes vivant le long du Wasatch Front, la région la plus peuplée de l'Utah, et ils ont découvert que les risques de faire une fausse couche étaient augmentées par une exposition à une forte pollution de l'air, même à court-terme. Ils ont pour cela étudié 1.300 femmes âgées de 28 ans en moyenne, qui ont demandé de l'aide au département d'urgence de l'université après avoir subi une fausse-couche entre 2007 et 2015.

L'équipe a examiné les risques de fausse-couche durant une fenêtre de 3 à 7 jours suivant un pic de pollution contenant les trois polluants les plus communs : des particules fines, du dioxyde de nitrogène et de l'ozone. Le risque de fausse-couche était légèrement plus élevé chez les femmes ayant été exposées à un taux de dioxyde de nitrogène plus élevé de 16%.

« Alors que nous vivons dans une zone géographique plutôt unique, nous faisons face à des problèmes communs en matière de pollution de l'air, explique Matthew Fuller, professeur assistant en chirurgie à l'université de Utah Health. Tandis que la planète se réchauffe et que la population augmente, la pollution de l'air va devenir un problème de plus en plus important, non seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi aux Etats-Unis. Les résultats de l'étude sont dérangeants, et nous devons travailler ensemble, en tant que société, pour trouver une solution constructive. »

L'équipe en charge de l'étude a aussi estimé les risques de fausse-couche selon des moments dans le mois où la pollution variait, en enlevant d'autres facteurs de risque, comme l'âge, mais ils n'ont pas été capables de déterminer à quel moment dans la grossesse le fœtus est le plus vulnérable aux polluants.

Matthew Fuller conseille de parler à son médecin de toute question de santé, et de gérer les risques en utilisant un masque qui filtre les particules, et d'éviter de sortir durant les pics de pollution.

Retour à la page d'accueil