Mode La Stan Smith in ou out?

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13.12.2018 - 13:09

70 millions de paires de Stan Smith ont été vendues en 2015.
70 millions de paires de Stan Smith ont été vendues en 2015.
Source: Covermedia

La basket Stan Smith est une vétérante toujours sur le pont. Est-ce le moment pour elle de quitter la scène?

Avant l’heure, c’est pas l’heure. Après l’heure, c’est plus l’heure. Ce dicton est-il valable pour la mode et les tendances qui la constituent et permettent son renouvellement? Oui, en général. Et non, en particulier… Car il faut une avant-garde, et celle-ci se trouve parfois dans l’arrière-garde, ou du moins du côté de celles et ceux qui regardent en arrière. Prenez la Stan Smith. Basket iconique s’il en est (ou tennis, ou sneaker, si vous préférez). Comme les chats, elle a au moins neuf vies.

La première a commencé dans les années 1960, alors qu’elle ne portait pas encore le nom de la star de tennis qui a fini par la lui donner en 1978, quand il a signé un contrat avec la marque Adidas. Dès lors, la Stan Smith commence sa voie vers un succès populaire incontestable.

En France, elle danse le MIA dans la chanson du groupe IAM, même si son statut est gentiment moqué dans la chanson qui évoque un retour en arrière «au début des années 1980» présentées comme lointaines et ringardes. Mais cela ne nuit pas à la réputation des Stan Smith.

Après le bref arrêt de sa commercialisation entre 2011 et 2014 (une idée brillante, bien que certainement pas pensée pour obtenir ce résultat), la basket devient le fétiche de toute une génération, tandis que celles et ceux qui n’avaient pas explosé les leurs les conservaient avec passion.

En 2015, Adidas annonçait le chiffre de 70 millions de paires de Stan Smith vendues dans le monde. Plus «in», c’est difficile! Or, la généralisation d’un phénomène provoque en général la désaffection de la frange pointue des modeux, ceux qui donnent le ton.

Qu’en est-il de la Stan Smith? Eh bien, elle reste très tendance dans la partie la plus branchée de la société française: les jeunes urbains diplômés… Sans avoir disparu totalement des plus petites villes. Rappelons que ce modèle unisexe a parfaitement réussi son objectif: femmes et hommes s’en sont emparés à égalité.

Sommes-nous sur le point de saturation? D’un sentiment de fatigue envers une basket signe de reconnaissance d’une certaine frange de la société ? Oui et non. Les plus jeunes la plébiscitent encore, et elle reste «in» pour eux.

Celles et ceux qui ont été parmi les premiers à l’adopter en 2015 (il y a donc des siècles) ont envie de passer à autre chose. Provisoirement?

Les chaussures qui nous font craquer cette saison!

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