Mode & Beauté Le temps passé sur les réseaux sociaux aurait un impact « insignifiant » sur le moral des adolescents

CoverMedia

8.5.2019 - 16:18

Two smiling teenage girls sharing cell phone in subway

When: 27 Jan 2018
Credit: William Perugini/Westend61/Cover Images
Two smiling teenage girls sharing cell phone in subway When: 27 Jan 2018 Credit: William Perugini/Westend61/Cover Images
Source: William Perugini/Westend61/Cover

D’après une étude de l’Université d’Oxford, l’impact des réseaux sociaux sur le moral des adolescents n’est ni néfaste ni bon. Est-ce pour autant qu’il faut baisser sa vigilance ?

Il est souvent difficile de faire décrocher les adolescents des réseaux sociaux, cependant, leur impact sur leur moral serait « insignifiant ». C’est en tout cas ce qu’avance une étude réalisée par l’Université d’Oxford qui s’est penchée sur la durée que les ados passent sur Facebook ou encore Instagram lors d’un jour d’école habituel.

Les chercheurs ont mis en exergue ce temps sur les réseaux sociaux et leurs émotions, à savoir s’ils se sentaient heureux ou non. Leur conclusion : le temps passé sur les réseaux sociaux a un impact « insignifiant » sur leur bonheur. « Cette étude a utilisé des données améliorées et des approches statistiques, et a trouvé que la plupart des liens entre la satisfaction et l’usage d’un réseau social sont insignifiants. Il existe cependant des effets bidirectionnels : moins on est satisfait de sa vie, plus on passe de temps sur les réseaux sociaux, et vice-versa. Ces effets bidirectionnels sont plus consistants chez les femmes que chez les hommes, mais, encore une fois, ces tendances sont minimes », peut-on lire dans le communiqué de l’université.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé une enquête réalisée sur huit ans dans les foyers du Royaume-Uni impliquant environ 12.000 adolescents britanniques. Si la U.K. Household Panel Study a offert la plus haute qualité de données longitudinales disponible, les auteurs de l’étude ont noté que celle-ci était limitée à une estimation personnelle de l’usage des réseaux sociaux, à cause du manque de coopération de la part des réseaux sociaux à fournir leurs données aux scientifiques qui « essayent d’enquêter sur leur impact ».

Les scientifiques espèrent néanmoins poursuivre leurs recherches sur l’impact des réseaux sociaux auprès de la jeune génération. « Si notre étude est très prometteuse, ce n’est que le premier pas. Pour vraiment comprendre de quelle façon les usages divers des réseaux sociaux affectent les adolescents, nous avons besoin des données des industriels », a déclaré Amy Orben, professeure à l’Université d’Oxford.

L’intégralité de l’étude a été publiée dans le journal PNAS.

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