Produits chimiques Les prothésistes ongulaires ont 100 fois plus de risques de développer un cancer

CoverMedia

14.5.2019 - 15:55

Nails painting with UV dry lamp in blue light woman hands at nail salon.

When: 05 Aug 2015
Nails painting with UV dry lamp in blue light woman hands at nail salon. When: 05 Aug 2015
Source: Covermedia

Une étude menée par l'université du Colorado s'est penchée sur les risques liés au travail dans un salon de beauté. Les spécialistes en manucure auraient 100 fois plus de risques de développer un cancer.

Les prothésistes ongulaires ont 100 fois plus de risques de développer un cancer, étant exposés à des taux de produits chimiques cancérogènes, selon une nouvelle recherche. Une équipe de scientifiques de l'université du Colorado, menée par la docteure Lupita Montoya, a étudié six salons aux Etats-Unis et ont découvert que leur air contenait du méthanal et d'autres composants toxiques.

Être exposé à ces produits chimiques durant vingt ans peut augmenter de 100 fois le risque de développer un cancer, et une exposition prolongée peut endommager la santé autant que de travailler dans une raffinerie pétrolière ou un garage, selon l'étude. Les employés seraient en outre plus sujets au risque d'exposition à l'amiante, ainsi qu'au cancer de l'estomac, de l'oesophage, des poumons, de la leucémie et du lymphome d'Hodgkin.

Nombreux symptômes liés aux produits chimiques

La docteure Montoya a eu l'idée de cette recherche après avoir visité un salon de beauté. Cela fait des années qu'elle essaye d'étudier les effets à long-terme sur la santé des employés de ces salons, et elle s'est rendu compte que 90% d'entre eux étant des petits commerces, ils ont peu de moyens pour faire face aux problèmes de santé et de sécurité, ce qui fait qu'ils ont refusé de participer à l'étude.

En 2017, elle a finalement réussi à convaincre six salons du Colorado d'y participer, sous couvert d'anonymat. Son équipe a mesuré les taux de méthanal, de benzene, de toluene, d'éthylbenzene et de xylène dans ces salons sur 18 mois. Les risques de cancer ont été déterminés selon un seuil établi par l'Agence de Protection de l'Environnement. Les employés ont aussi été questionnés sur les symptômes qu'ils avaient vu apparaître, tels que des migraines, subies par 70% d'entre eux, ou des dégâts sur la peau ou les yeux.

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