La Fashion Week est en perte de vitesse. Les uns après les autres, les stylistes quittent l’institution, à la recherche d’un nouveau mode de communication sur leur travail et collections.
Un ça va... mais sept... bonjour les dégâts! La liste de ceux qui quittent les Fashion Weeks ne fait que s’allonger. Pour un Riccardo Tisci qui annonce la date à laquelle défilera Burberry à Londres, mais qui appelle néanmoins à «ré-imaginer (les Semaines de la Mode) en fonction du monde dans lequel on vit maintenant», et Dolce & Gabbana qui reviennent dans le calendrier officiel italien, sept créateurs ont fait acte de désistement.
Giorgio Armani a été le premier à lancer l’offensive, profitant du confinement dû à la pandémie de Covid-19 pour proposer une remise à plat complète de la façon dont fonctionne l’industrie de la mode. Il présentera ses collections en septembre... mais il n’ pas dit sous quelle forme.
Une volonté de «ré-imaginer» la mode
Michael Kors, pourtant actif soutien de la Fashion Week de New York, sa ville, ne participera pas cette année à l’évènement new-yorkais. Il s’en tiendra à deux défilés par an, à des dates choisies par lui.
Chez Gucci, Alessandro Michele a expliqué que la maison italienne se retire officiellement du calendrier de la Fashion Week de Milan pour se concentrer sur l’essentiel: la création.
Anthony Vaccarello, directeur artistique de la maison Saint Laurent, a lui aussi annoncé son retrait de la Fashion Week (de Paris) pour adopter son «propre calendrier».
Alexander Wang est déjà en décalage depuis 2018 et compte bien le rester.
Pyer Moss, selon Kerby Jean-Raymond, a opté pour une soirée drive in dans le Queens, durant laquelle sera présenté American, Also, un documentaire sur les deux dernières années de création du chouchou de la mode américaine. Aucune collection n’est annoncée.