Mode & Beauté Les survivants du Covid-19 ont des risques de stress post-traumatique

Des chercheurs du groupe Covid Trauma Response Working Group de l'University College London (UCL), en Angleterre, ont rédigé un mini guide pour les services de santé. Le but est d'alerter sur un risque de stress post-traumatique pour les milliers de patients hospitalisés très atteints du Covid-19.

Les malades hospitalisés qui ont été gravement malades quand ils luttaient contre le virus de la Covid-19 courent un risque très élevé de souffrir de stress post-traumatique (SSPT).

Dans un petit manuel, les chercheurs du groupe de travail Covid Trauma Response de l'University College London (UCL) ont demandé instamment que l’on fasse davantage pour protéger la santé mentale des survivants, en particulier ceux qui ont été en soins intensifs et réanimation, luttant pour leur vie contre le virus mortel. Les chercheurs ont insisté sur le fait que les patients doivent être dépistés d'urgence pour vérifier s’ils ne sont pas atteints de stress post-traumatique, et doivent subir des examens réguliers pendant au moins un an.

Rien qu'au Royaume-Uni, plus de 100.000 personnes ont été traitées dans les hôpitaux du pays dans le cadre de la pandémie de Covid-19, qui a débuté à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Les chercheurs mettent en garde que des dizaines de milliers de patients qui ont été ou sont gravement malades courent un risque accru de développer un syndrome de stress post-traumatique. Ils ont souligné que des recherches antérieures menées après d'autres épidémies de maladies infectieuses, telles que l'épidémie de SRAS en 2003, ont montré que 30% des patients qui avaient attrapé le virus avaient développé un SSPT, 15 % une dépression et 15 % de l'anxiété.

Le Dr Michael Bloomfield, psychiatre de l'UCL, a déclaré que ceux qui se sont retrouvés à l'hôpital avec la Covid-19 auront fait face à une expérience « très effrayante et invasive », les exposant à un risque élevé de « difficultés de santé mentale liées au stress ». Il a également noté que le fait d'être isolé de sa famille et de ses amis pendant la pandémie pourrait également aggraver les problèmes. « Nous devons nous assurer que nous apportons notre soutien à ces patients. Les services en place sont de qualité très variable. Ne pas en faire plus pourrait avoir des conséquences à long terme », a-t-il souligné.

Les recommandations du groupe de travail ont été publiées dans un petit manuel destiné au personnel du service de santé britannique, la NHS.