Mode & Beauté London Fashion Week : défilé Automne/hiver 19-20 Alexa Chung

La Britannique Alexa Chung se sent comme un poisson dans l’eau à la Fashion Week londonienne pour présenter sa collection automne-hiver 2019/20201. Son style « à l’anglaise », délicat et contemporain, séduit.

La Fashion Week se poursuit avec la mode Femme. Londres ouvre le bal, et parmi les stylistes qui comptent, ou vont compter, Alexa Chung. La jeune Britannique présente ici sa deuxième collection, dont on admire à nouveau la maîtrise et la fraîcheur. A l’heure où les codes sont bouleversés, où nombre de maisons ont choisi des défilés mixtes et parfois unisexe, Alexa Chung a fait le pari d’une féminité classique, revisitée bien entendu pour s’adapter aux besoins et exigences de la femme contemporaine.

Aussi a-t-elle joué avec des matières du vestiaire traditionnel féminin : velours lisse (manteau, robes, tailleur pantalon, veste de soirée), satin (pantalon, robes, tailleur pantalon), un peu de dentelle en appoint et de la broderie anglaise ou en application.

A ceci, Alexa Chung a ajouté des matières plus « masculines » et contemporaines : le tweed (à chevrons pour un veste, un pardessus et un tailleur pantalon), le cuir (pantalon), le vinyle (pantalon, blouson, manteau), la fausse fourrure (manteau), le jean (pantalon, tailleur pantalon). Mais en twistant les pièces de façon à en casser le côté sérieux. Les pantalons sont crop, les manteaux et tailleurs en tweed sont accompagnés d’un fichu taillé dans le même tissu.

Les coupes sont raffinées, qui regardent parfois du côté d’un léger déconstructionnisme à la japonaise (jeu de bretelles sur une robe, par exemple), impression renforcée par le choix de couleurs sombres (noir, marine) pour ces pièces. Mais l’influence anglaise se fait sentir avec l’apport de volants sur les tops et les robes.

Les couleurs sont dans une gamme neutre : noir, marine, vert sapin, ocre jaune, crème, un peu de bordeaux, et du jaune pour la figure imposée du tartan (tailleur minijupe, manteau et chemise sans bouton,) et d’un pantalon crop. Les petites fleurs style Mary Quant (un hommage) font un clin d’œil à un manteau peau de vache.

Le caractère « classique » est franchement affirmé avec des robes taillées dans un satin crème à petits motifs qui rappellent ceux des robes et gilets de la noblesse du XVIIIe siècle. La taille empire de l’une est néanmoins modernisée par un travail sur les épaules qui les rendent démonstratives. La femme Alexa Chung aime la douceur, mais ne nous y trompons pas : elle a les épaules carrées pour affronter le monde !

Pêle-mêle, on note les pulls de couleurs ou à motif argyle, les très longues écharpes tricotées enroulées autour du coup (attention au syndrome Isadora Duncan), un soin très particulier apporté aux chaussures (talons orignaux, imprimés, etc.), le bijou de cheville (chaine à breloques sur la bottine), le fichu dans les cheveux, le revers des vestes en cuir ou satin, et tous les pantalons sont crop.

Alexa Chung est venue saluer, portant une de ses robes en satin, vert sapin, mais d’un modèle différent de celui du défilé… L’ancienne mannequin a-t-elle repris du service ?