Mode & Beauté London Fashion Week : défilé Automne/Hiver 19-20 JW Anderson

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19.2.2019 - 13:10

Source: Covermedia

JW Anderson, qui ne s’arrête jamais de créer, a réellement surpris avec son défilé femme lors de la Fashion Week de Londres Automne/hiver 2019-2020. Sa grande maîtrise des coupes et son infatigable imagination en font le clou de la saison londonienne.

Le prolifique JW Anderson a entrainé le public de son défilé londonien de la Fashion Week Automne-/hiver 2019-2020 femme dans un décor zen où les formes épurées des pièces étaient gentiment questionnées par les coiffures cirées des mannequins (qui pour le coup ressemblaient à des mannequins de cire) et de drôles de casquettes de baseball surréalistes.

Bien que le lieu du défilé soit le Yeoman House, un petit entrepôt militaire, et que les mannequins ont évolué dans un décor minéral inspiré des jardins zen, alors que le public, comme au théâtre, était installé sur des gradins, la collection n’est ni militaire ni d’inspiration japonisante (sauf peut-être dans les volumes). Pour troubler le jeu, le créateur avoue même une référence explicite à la pièce Quad, Samuel Beckett et fait défiler les mannequins en diagonale.

La palette tout en nuances de gris beige ou crème, ponctuée de noir et de quelques pas de côté vers des couleurs vives, et en monochromie, exprime néanmoins la volonté d’épure de la collection.

Des capes, dont une asymétrique et aux découpes détonantes, des manteaux semi-capes et des imperméables aux manches bouffantes et aux revers à carreaux démonstratifs, un impressionnant très long manteau fuchsia recouvert de plumes d’autruche et de cygne, des vestes asymétriques en plumes de cygnes, des vestes cubiques (au sens propre, étant donné la proportion des épaules) : voici pour la partie « protection ».

De nombreux pantalons sont de largeur et longueur XXL et parfois, comme des pantalons de meuniers, pourvus de gros boutons visibles en guise de braguette, cachant les pieds d’où émergent des plumes.

Les robes sont soit très près du corps, longues et le plus souvent asymétriques, soit elles enferment le corps dans une souple cage de tissu XXL, soit encore elles forment un drapé aussi fabuleux qu’il est irrésistible. Les tuniques longues s’ouvrent sur le côté sur d’amples pantalons. Aux carreaux s’ajoutent le motif rayé du maillot de rugby, incroyablement détourné dans une tenue saisissante.

Les massifs colliers torque dorés, les très larges ceintures en cuir, les sandales à longues plumes, les petits sacs, parfois mini, parfois avec bandoulière mais portés à la main, des bottes chaussettes forment le principal des accessoires et bijoux de ce défilé. Le travail des formes ne demandait pas plus !

Le public, qui accueillait la fine fleur de la mode, a marqué vivement son enthousiasme, que l’on partage.

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